Ce kedger souhaite créer un site web pédagogique innovant pour un soutien scolaire personnalisé

Pour commencer, parlez-nous de votre parcours scolaire : quelles formations avez-vous suivies à KEDGE et avant d'arriver à KEDGE ?

De formation ingénieur en informatique (INSA Rennes 94), j'ai rejoint le groupe Capgemini en 1995 où j'y ai fait carrière, puisque j'y suis encore, 25 ans après ! Ce n'était pourtant pas mon intention initiale, car je voyais à l'époque les SSII (sociétés de services et d'ingénierie informatique) comme un bon marche-pied pour débuter, mais je n'envisageais pas du tout d'y rester plus de quelques années. Et pourtant, ce qui m'a séduit et captivé, c'est la diversité et la richesse du travail dans ce secteur d'activités.

C'est au bout d'une dizaine d'années que j'ai commencé à envisager un MBA, d'abord dans une optique de progression de carrière. Finalement, ce n'est que 20 après mes débuts que j'ai décidé d'effectuer un bilan de compétences, en pensant à une reconversion professionnelle, ayant fait le tour des possibilités offertes dans ce type de société. J'ai alors identifié deux projets professionnels qui me tenaient à coeur et étaient plus en phase avec mes valeurs : l'éducation pour les enfants et le logement social. C'est avec ces deux projets en tête que j'ai démarré mon Global Executive MBA à KEDGE, pensant que cette formation m'aiderait dans la réalisation d'au moins l'un des deux. J'ai donc naturellement choisi la spécialité Entrepreneuriat, qui m'a donné les clés pour entreprendre et démarrer une startup.

FORMATION MBA - KEDGE GLOBAL MBA

Racontez-nous votre parcours une fois vos études terminées : quels postes avez-vous occupés ? Qu'est-ce que ces postes vous ont appris ?

A la fin du MBA, au moment de la diplomation en juin 2020, j'ai obtenu une mutation pour revenir sur Paris, ce qui était la première étape vers ma reconversion professionnelle : m'installer en région parisienne, centre névralgique de l'économie et des décisions de la plupart des grandes entreprises. Cela m'a permis de retrouver mes marques dans un nouveau contexte professionnel, de refaire mes preuves auprès de nouveaux managers. Mais surtout, cela m'a permis de démarrer une activité de soutien scolaire en parallèle, déclenchée par la situation de confinement. J'ai alors repris mon projet dans l'éducation des enfants, que j'ai adapté et réorienté pour traiter la situation des enfants en France, alors qu'au départ j'avais en tête de rejoindre une ONG à l'étranger. La situation des enfants en difficulté scolaire est apparue au grand jour pendant le premier confinement et j'ai réalisé qu'il y avait beaucoup à faire, même en France.

FRÉDÉRIC BACHELIER - LINKEDIN

Quel(le) est votre projet/situation aujourd'hui ? Comment avez-vous eu l'idée et l'envie de faire ce que vous faites aujourd'hui ?

C'est ainsi, en étant moi-même en situation de professeur de soutien scolaire depuis presque un an, que j'ai découvert les difficultés de cette activité. L'une d'entre elles est la recherche de ressources pédagogiques adaptées à chaque enfant, à son niveau et à sa progression. On peut en trouver sur internet, ou les créer soi-même, mais ces deux tâches prennent du temps, autant de temps qu'on ne passe pas auprès des enfants.

Finalement, j'ai décidé de joindre mes connaissances et mes compétences, tant en ingénierie informatique, qu'en entrepreneuriat, pour lancer un projet de création d'un site Web pédagogique basé sur un algorithme d'intelligence artificielle pour l'évaluation du niveau et de la progression de l'enfant. Ce projet pourrait devenir le point de départ d'une startup dans le secteur de l'Edtech (Education Technology), ce qui serait l'aboutissement idéal pour industrialiser la solution logicielle et la distribuer le plus largement possible. Le gros avantage de cette idée est qu'elle est facilement scalable et peut être adaptée à différents apprentissages et d'autres langues.

ALECOL.COM

Quels sont vos objectifs de développement pour l'avenir ?

Ainsi, après avoir étudié et dressé les grandes lignes de la solution (cahier des charges, maquette, spécifications et conceptions générales), le premier objectif est de démarrer la première phase du projet consistant à construire un prototype (un POC). Pour cela, j'ai estimé le budget à 2500€, c'est pourquoi j'ai lancé une campagne de financement participatif sur Ulule.

Ce démonstrateur servirait ensuite pour lever les fonds auprès d'investisseurs pour la phase 2 consistant à développer la première version commercialisable. Il s'agirait à ce moment d'un budget beaucoup plus important, c'est pourquoi j'aurais certainement besoin de trouver des partenaires investisseurs. Plusieurs business models sont possibles : B2C ou B2B. Ainsi les revenus seraient basés sur des formules d'abonnement payant, soit directement par les particuliers, soit indirectement par l'Education Nationale ou des institutions d'enseignement privées en France). Enfin, il y aurait une 3e phase d'expansion par l'ajout de fonctionnalités (IHM dédiée aux professeurs, aux parents) et par l'ajout de contenu pédagogique, voire par la traduction en plusieurs langues afin de proposer la solution dans d'autres pays.

SOUTENIR LE PROJET

Si vous deviez donner un conseil aux diplômés de KEDGE qui aimeraient faire comme vous, quel serait-il ?

Croire en vous, en vos rêves et ne pas céder à la facilité ! Tout est en vous, il faut libérer votre potentiel...

Au-delà des compétences entrepreneuriales acquises pendant le Global Executive MBA, j'ai découvert en moi un potentiel quasiment insoupçonné. Ce MBA, mais aussi les rencontres, et le coaching avec Isabelle Weiss, m'a libéré des oeillères et des brides qui me retenait et m'empêchait de croire réellement en moi et en mes projets. Maintenant, je me sens vraiment prêt pour me lancer dans l'aventure entrepreneuriale et démarrer ce projet qui sera un "game changer" dans le secteur de l'Edtech.

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