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Zoom sur ce kedger au service des patients et des soignants pendant la crise !
Aide-soignant bénévole aux Urgences Covid-19 de Sélestat, pendant ses gardes, Mathieu Gardin, fondateur de la Startup Oxycar, se rend compte de la détresse des patients « isolés, sans lien avec l’extérieur » et des médecins en proie aux contraintes bureaucratiques « des heures de soins perdues pour élaborer des plannings manuellement ». Pour les aider, avec ses équipes, il a mis en place un process pour faciliter le paramétrage et la livraison de tablettes aux patients hospitalisés en lien avec la fondation Simplon, spécialisée dans le numérique solidaire, tout en mettant au point des tableurs excels entièrement automatisés « qui permettent de faire économiser quasiment 29 h sur les 30 h aujourd’hui » pour soulager les médecins dans leurs tâches administratives.
De la Tech aux soins infirmiers
Entrepreneur, Mathieu Gardin, 26 ans, est avant tout un Alsacien qui vit à Obernai, L'Alsace qui a été un des premiers foyers du Covid-19. L’ampleur de l’épidémie, il en prend très tôt conscience par sa voisine qui travaille aux urgences de l’hôpital Sélestat-Obernai « elle m’a expliqué leurs difficiles conditions de travail, car en plus du nombre exponentiel de patients, l’hôpital devait faire face à une augmentation massive de soignants, eux-mêmes, contaminés et malades ». Sans hésiter, cet ancien élève infirmier, longtemps bénévole pour la Croix-blanche, ressort ses blouses pour aider aux urgences Covid-19.
La réalité sur le terrain le pousse à publier, dès mi-mars, un post sur Linkedin en tenue d’infirmier pour inciter les gens à prêter main forte : « Le message est simple. On a souffert comme jamais. La limite aujourd’hui, elle est tant dans le matériel, que dans la quantité de personnel soignant encore debout, et surtout dans les murs qui ne peuvent être indéfiniment repoussés [...] Nous avons besoin d’aide. Si vous-même ou si vous aussi, vous connaissez des personnes qui ont comme moi eu un cursus médical avec des compétences pour soigner, transmettez ce message. La vague arrive et elle fait mal ».
De l’urgence au lien social : fournir des tablettes aux patients hospitalisés
A raison de 12 heures par jour, sans compter les nuits, 3 fois par semaine, Mathieu Gardin se retrouve en première ligne et découvre la détresse des patients « seuls, sans lien avec leurs proches ».
Au même moment, dans le cadre de l’opération nationale #gardonslelien, la fondation Simplon, qui, associée avec Microsoft, veut fournir des tablettes aux patients atteints du coronavirus pour leur permettre de communiquer avec leurs proches, le sollicite pour livrer le matériel à travers la France, par le biais de sa société de covoiturages Oxycar.
Immédiatement, conscient des besoins en hôpital, Mathieu fait appel à ses équipes « Nous sommes tous au chômage, car, aujourd’hui, le covoiturage n’a pas la côte », qui même, en temporairement mis en retrait, répondent tous présents pour aider. Au final, en quelques jours, ce sont 50 tablettes qui ont été préparées et distribuées par Oxycar.
De l’urgence à la réalité administrative : soulager les médecins avec des outils de gestion adaptés
Immergé au cœur des urgences de la machine hospitalière, Mathieu Gardin constate le poids des tâches administratives « médecins, internes, aide-soignants, encadrement des étudiants, etc., il y a de vraies difficultés à organiser les plannings de tous les intervenants. Un médecin senior consacre plus de 30 h par mois pour élaborer des plannings cohérents ». Une perte de temps impressionnante et une véritable frustration pour eux.
Pour les soulager, là encore, aidé par ses équipes, Mathieu Gardin leur apporte une réponse simple et rapide en mettant au point des tableurs excels entièrement automatisés « qui leur permettront de tout faire en une heure au lieu de 30, 29 heures de gagner pour se consacrer à leurs malades.
Et demain…
" Aujourd’hui, un des principaux problèmes du secteur hospitalier public est le manque d’organisation, de managers, de personnes dédiées à l’organisation des services. Toutes les tâches supports, des plannings aux stocks sont à la charge du personnel soignant. On demande aux médecins de gérer leurs services comme des entreprises, mais ce n’est pas leur métier et ils ne disposent pas des moyens logistiques pour réaliser ces missions sereinement.
En peu de temps, avec peu de moyens et une dose de bonne volonté, j’ai réussi, avec mes équipes, à améliorer leur quotidien professionnel et à leur libérer du temps pour leurs malades de l’équipe des urgences du groupe hospitalier de Sélestat-Obenai."
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