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Tête-à-tête avec Mathieu Lorber, un kedgeur installé à Kuala Lumpur depuis 5 ans !
Les 2 étudiantes du pro-act "KEDGE Alumni Travel" sont actuellement en Malaisie, où elles viennent à la rencontre de nos diplômés expatriés.
- PROMOTION : 2010
- POSTE : Project Finance Manager
- ENTREPRISE : Scatec Solar
- DURÉE D’EXPATRIATION : 7 ans et demi, dont 5 ans à Kuala Lumpur
INTERVIEW :
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Bonjour Mathieu ! Pour commencer, présentez-vous rapidement.
Je m’appelle Mathieu Lorber, je viens de Paris où j’ai passé toute mon enfance. Je suis arrivé à Kedge en 2006 et je suis parti rapidement à l’étranger. J’ai fait mon premier stage à Hong Kong et j’ai ensuite eu plusieurs expériences internationales notamment à New-York et en Roumanie où j’ai fait mon VIE. Suite à ça, je suis rentrée à Paris où j’ai fait deux ans de conseil chez EY et je suis maintenant en Malaisie depuis 5 ans. Je suis dans une entreprise norvégienne qui fait de l’énergie solaire.
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En quoi consiste votre métier ? Quelles sont vos missions ?
Scatec Solar est une entreprise qui fait de l'énergie solaire. On construit des centrales solaires pour ensuite vendre l’énergie sur le réseau.
Mon rôle est de trouver des financements pour ces projets. Ce sont des projets qui valent entre 50 millions et 300 millions de dollars. Récemment j’ai levé des financements avec BNP, j’apporte un peu la “French Touch” dans les projets. Je suis arrivé quand la compagnie n’existait pas encore en Malaisie, on était 2 et aujourd’hui on est 25 au bureau. C’est un esprit un peu start-up, tout en étant quand même bien établi. Le siège social se situe à Oslo et on est environ 300 employés dispersés dans le monde.
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Pouvez-vous nous décrire votre parcours scolaire au sein de Kedge ? Quelle formation avez-vous suivi ?
Je suis arrivé à Kedge en 2006, après deux ans de prépa. La première année était générale et je me suis ensuite spécialisé dans la finance. Je faisais également partie d’une association qui s’appelle ACCEDE, dans laquelle j’étais responsable des études de marché. Je n’ai pas fait d’année de césure, et je suis parti en stage 8 mois à Hong Kong en stage de fin d’études. Et suite à cela j’ai été diplômé en 2010 !
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En quoi Kedge vous a aidé à développer et réaliser vos projets ?
Tout d’abord, ma spécialisation en finance m’a permis d’avoir le “background” nécessaire que j’utilise tous les jours dans mon métier. Ensuite il y a le côté réseau qui est important. Je suis encore en contact aujourd’hui, même en étant loin, avec tous mes camarades d’ACCEDE. Le réseau des diplômés et LinkedIn m’ont permis de connaître les personnes de l’école vivant sur Kuala Lumpur. Autrement mon expérience en association m’a préparé à être confronté aux problématiques d’entreprise. Cela permet d’être structuré, professionnel et d’avoir le sens du relationnel. Le cours de négociation était aussi intéressant et apporte beaucoup de bases, je négocie aujourd’hui tous les jours. Kedge a de bons professeurs et un bon fonctionnement qui nous permet d’être prêts à entrer sur le marché du travail.
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Depuis quand êtes-vous expatrié ?
Cela fait 5 ans que je suis en Malaisie mais bout à bout cela fait 7 ans et demi en comptant New-York, Hong-Kong, la Roumanie et la Malaisie. J’ai plus travaillé à l’étranger qu’en France. C’est intéressant car cela permet de comparer les façons de travailler et le fonctionnement des pays plus ou moins développés.
Interview de Mathieu Lorber🌏 KUALA LUMPUR : 1 jour, 1 kedgeur 🌏 Voici la septième et dernière vidéo de diplômé de notre projet en Malaisie. Nous avons rencontré Mathieu Lorber. Après avoir été à Hong Kong et à New York, il est maintenant Project Finance Manager chez Scatec Solar. L'interview complète de Mathieu est en ligne sur le site de Kedge Business School Alumni : https://www.kedgebs-alumni.com/fr/diplome/news/tete-a-tete-avec-mathieu-lorber-un-kedgeur-installe-a-kuala-lumpu-depuis-5-ans-835
Publiée par Kedge Alumni Travel sur Vendredi 26 avril 2019
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Pour quelles raisons avez-vous décidé de vous expatrier à Kuala Lumpur ?
J’avais déjà eu une expérience à Hong-Kong qui m’a permis de découvrir un peu l’Asie du Sud-Est. Évidemment j’en ai profité pour voyager et j’avais goûté à cette région. Chaque pays est différent mais il y a tout de même cette culture asiatique qui les rassemble. Je trouve ça très intéressant de pouvoir découvrir des cultures qui sont différentes de la nôtre.
J’étais à Paris avant d’arriver ici et je me suis dit que le marché en France était suffisamment mature et qu’en étant dans le secteur des infrastructures et de l’énergie je préférerais travailler dans un pays en développement où il y a beaucoup plus de choses à améliorer.
Je ne suis pas parti de Paris en me disant que j’irai absolument en Malaisie. J’ai regardé pour aller en Thaïlande, en Indonésie ou encore à Singapour. Finalement, je me suis dit que la Malaisie était un bon compromis entre un pays assez développé et un pays en développement. Ça permet aussi d’avoir une expérience où on a le confort dont on a besoin en tant que français et en même temps d’avoir le côté exotisme et expatriation qu’on recherche pour l’aspect aventure.
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Quelles différences culturelles faites-vous entre la France et la Malaisie sur le plan professionnel ?
Les études en Malaisie sont moins poussées. En général, les malaisiens s’arrêtent au Bachelor et font donc moins d’études. Ils sont moins structurés et beaucoup plus brouillons de manière générale. C’est intéressant de voir les manières de travailler à travers les différentes cultures. Chacun à sa vision des choses, il faut donc être très ouvert d’esprit pour réussir à travailler avec tout le monde ! Il ne faut pas chercher à vouloir imposer sa méthodologie sinon ça ne fonctionnera pas.
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Qu’est-ce qui vous a le plus surpris dans ce pays ?
La résistance face au climat ! Je résiste mieux à la chaleur en tant que français alors que les malaisiens ont plus de mal. Ils ont besoin d’air conditionné pour vivre tous les jours !
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Quels sont vos projets futurs ?
Je rentre en France dans une semaine. Je reste dans la même société qui a un petit bureau à Paris. Je serai toujours en charge du financement de projets par contre je vais changer de région. Je vais couvrir l’Afrique du Nord, l’Afrique de l’Ouest et un peu aussi le Middle East.
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Est-ce qu’il y a un autre pays dans lequel vous auriez aimé vivre et pourquoi ?
J’ai prévu de rentrer en France pour les trois prochaines années. Pour la suite, je repartirai peut-être pour découvrir l’Amérique. Je connais déjà les États-Unis et ça me plairait bien d’y retourner mais j’aimerai aussi découvrir l’Amérique du Sud. Je suis assez aventurier et j’aime découvrir les différentes cultures. Je pense que le mieux c’est d’être sur place et aller aux environs pour découvrir toujours plus de choses !
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Si c’était à refaire, que changeriez-vous ?
Je ne suis pas parti en université partenaire pour étudier pendant mes années à Kedge et ça peut être un regret de ne pas avoir saisi l’opportunité d’un échange. Après j’ai eu beaucoup d’expériences à l’étranger derrière et ce qui est intéressant c’est de considérer chaque expérience comme un tremplin pour arriver à la prochaine. Il faut savoir construire un parcours cohérent et savoir se vendre pour saisir la prochaine opportunité.
En Malaisie, de façon plus personnelle je dirai que j’aurais pu créer plus de liens avec des locaux. On reste souvent entre français peut-être que j’ai raté quelque chose à ce niveau-là.
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Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un étudiant ou jeune diplômé qui envisagerait de tenter l’aventure ?
Le plus important c’est de ne pas avoir peur de partir, et de ne pas être fermé sur la destination. On ne décroche pas tout le temps un contrat dans le pays que l’on souhaite en premier mais finalement on se rend compte que ça nous plait bien. C’est important d’être ouvert pour vivre ce genre d’expériences. Il faut savoir aller chercher les opportunités et les saisir !
Interview réalisée à Kuala Lumpur par Emma et Manon, étudiantes du pro-act KEDGE Alumni Travel.
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