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Témoignage : Mon MBA à KEDGE a ouvert de nouvelles portes dans ma carrière
Témoignage de Michaël Lanero Fidalgo, diplômé du Global MBA de KEDGE aujourd'hui COO de TreeFrog Therapeutics
Diplômé du Global Executive MBA de KEDGE en 2015, Michaël Lanero Fidalgo revient sur son parcours, sa formation à KEDGE et ce qu'elle lui a permis d'obtenir à posteriori dans sa carrière. Un parcours inspirant résultant d'une prise de recul réussie grâce à sa formation.
Bonjour Michaël, et merci d’avoir accepté cet échange. Vous êtes aujourd’hui Chief Operating Officer chez Treefrog Therapeutics. Avant de suivre la formation du Global Executive MBA en 2015, vous occupiez le poste de Head of Microbial Process Development chez Healthcare Business of Merck. Expliquez-nous brièvement en quoi consistait ce poste.
Et bien, lorsque j’ai démarré mon Executive MBA à Kedge, j’étais à la tête d’une équipe qui a évolué de 7 à 33 personnes en l’espace de 4 ans et dont l’objectif principal était de développer des procédés de production d’actifs thérapeutiques à base de micro-organismes. C’était une nouvelle activité pour Merck, qui a décidé d’investir dans une structure dédiée afin d’internaliser cette activité en 2011 suite à un grand nombre de projets atteignant des phases de développement clinique avancées. Ces projets étaient précédemment gérés au travers de contrats de sous-traitance mais cette gestion s’est révélée devenir problématique, entachée d’une importante inertie dans un contexte compétitif fort, comme celui des Biosimilaires (équivalent générique des molécules biologiques) dans lequel nous intervenions à cette époque.
Le poste de responsable de l’activité de développement était considéré comme un poste clé pour la réussite de ces projets d’avenir, notamment par sa spécificité au sein de l’organisation de développement existante qui n’avait qu’une connaissance très limitée dans ce domaine. Il était d’autant plus visible qu’il a nécessité de couvrir l’ensemble des étapes de création, depuis la construction du laboratoire, la structuration de son organisation et le développement des différentes compétences nécessaires à avancer sur ces différents projets thérapeutiques. C’était un poste dont le rôle principal était le management de l’équipe en local, maillon industriel d’une chaine internationale, faisant appel à une organisation globale de Merck, alignant 4 à 5 sites et nationalités différentes (Allemands, Italiens, Anglais, Indiens, Suisses) toutes spécialisées dans un domaine d’activité servant le projet. Ce mode d’organisation, tant d’un point de vue organisationnel que d’un point de vue culturel, était très riche.
En 2015, vous décidez de reprendre vos études à KEDGE Business School, au sein du Global EMBA. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?
Le poste que j’occupais chez Merck, de par sa dimension, sa visibilité et son rayonnement, m’a de plus en plus projeté dans la stratégie et rapidement révélé la nécessité d’intégrer une vision plus large et globale de ce qu’est une entreprise, avec ses tenants et ses aboutissants business et économiques, intégrant également la dimension politique sous-jacente. Quand bien même mon premier rôle et la raison première de mon embauche a été d’apporter une expertise scientifique et de management pour construire cette nouvelle activité, j’ai très vite senti le besoin d’ouvrir mon horizon aux autres spécialités constitutives de l’entreprise.
La situation toute particulière de l’antenne Bordelaise (Merck Biodeveloppement), une petite entreprise locale ayant été acquise par un grand groupe avec une forte croissance a rapidement révélé le besoin de positionner la stratégie, la finance, le marketing, ou encore la nécessité de négociation, le leadership, la gestion des aspects multiculturels… Bref, milles-et-une dimensions que je ne faisais qu’effleurer dans le passé et avec lesquels je m’accommodais par une certaine flexibilité d’esprit et une approche que j’aimais qualifier de « BSP » (Bon Sens Paysan).
« Mes supérieurs de l’époque ont été très supportifs à mon développement personnel et ils m’ont permis d’entrer dans cette formation avec leur soutien et la compréhension face à la charge supplémentaire de travail que cette formation allait occasionner malgré un poste déjà très prenant. »
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Quels bénéfices directs estimez-vous avoir retiré de cette formation ?
Je dis souvent que l’executive MBA m’a retiré des œillères… En tant qu’expert en biotechnologie dont le rôle quotidien est la science et comment la maitriser pour la soumettre aux besoins thérapeutiques de la société, le prisme au travers duquel le business est perçu est relativement réduit, centré sur la technologie et des aires de spécialité réduites. Travailler (souvent en silo) côte à côte avec d’autres spécialités nous fait oublier le sens global de ce que l’on fait et de l’objectif recherché. C’est ce que cette formation m’a rendu, non seulement une vision globale mais également les outils pour la comprendre, la challenger et même la construire et l’accompagner.
Durant ma formation, j’ai été « repéré » par les ressources humaines globales, me permettant d’entrer dans des initiatives permettant aux jeunes cadres d’accéder au haut management.
« Suite à ma formation j’ai eu la chance de me voir proposer la direction de l’entièreté d’un centre de développement chez Merck dont l’optique était de développer des procédés pour le compte de tiers »
Dans ce rôle, je suis monté d’une, voir deux catégories au-delà de ma position à l’entrée chez Kedge pour couvrir l’ensemble de la chaine de valeur de la production pharmaceutique, depuis le développement (mes anciennes responsabilités) jusqu’à la production pharmaceutique en incluant tous les services transversaux d’une telle organisation tel que la supply chain, les services techniques, le control qualité et la qualité opérationnelle. Je dirigeais un groupe d’approximativement 250 personnes avec une croissance annuelle de 30 à 40 personnes par an et un chiffre d’affaire qui augmentait proportionnellement à ces ambitions de croissance humaines lorsque j’ai décidé de le quitter pour une nouvelle aventure entrepreneuriale chez Treefrog Therapeutics.
Après voir côtoyer différents domaines de l’industrie pharmaceutique (vaccins, produits biopharmaceutiques) et différentes taille d’organisation, j’ai eu la chance de rencontrer trois entrepreneurs : Maxime Feyeux, Kevin Alessandri et Jean-Luc Treillou, avec une idée révolutionnaire dans le domaines de thérapies cellulaires et une ambition industrielle… Ce qui pour une startup dans le domaine de la biotechnologie, n’est pas courant. Malgré l’épanouissement procuré par l’activité grandissante chez Merck, j’ai ressenti l’envie de créer de nouveau, rejoindre une petite structure pour tenter de l’accompagner sur un grand avenir avec toutes les avantages et les inconvénients que l’on peut imaginer en passant de 250 personnes et 4 à 5 niveaux hiérarchiques à 15 personnes en janvier 2019 et 1 niveau…
Quel que soit le challenge envisagé, je dois avouer que sans le MBA en poche et les principes appris lors de ces années d’étude, je n’aurais certainement pas été en mesure de prendre ce niveau de responsabilité avec un niveau de control et de certitude fondé, et probablement encore moins capable de maitriser les multiples facettes nécessaires à faire avancer et évoluer ce type d’organisation dans les temps de plus en plus réduits que nous impose ce monde de plus en plus compétitif.
Comment s’est déroulé votre Executive MBA ?
J’ai coutume de dire que je n’ai pas fait un MBA « intensif » ou pour le plaisir d’avoir le diplôme… Je mais plaît à dire que je l’ai fait en « extensif » de par le nombre d’électives auxquels j’ai participé, ou encore les 2 majors que j’ai suivis (me posant encore la question si je n’allais pas en envisager un troisième…). Étant d’un naturel curieux, le MBA a toujours représenté pour moi une bulle d’oxygène en dehors du quotidien professionnel quand bien même le temps nécessaire à la préparation des cours, à leur suivi et au rendu des rapports était colossal et difficile à mener avec un métier très prenant et une famille avec des jeunes enfants. Je me suis souvent plu à revenir travailler avec de nouvelles idées ou une autre façon d’entrevoir des solutions, faisant des liens entre les éléments pour lesquels j’étais aveugle.
Mes plus belles expériences sont certainement les expériences humaines et les rencontres faites tout au long du chemin. Le MBA a cette particularité de mettre des loups face à face, identifiés pour leur capacité à s’imposer dans une meute, le plus souvent leur charisme… Pour finalement nous apprendre l’écoute active. Les séminaires internationaux, et notamment celui sur le Design Thinking qui s’est déroulé à Portland (US) fait partie de mes préférés pour sa dimension internationale, son besoin de créativité, son support pédagogique et la dimension humaine qui accompagnait nos soirées ou nos colocations. Il m’est difficile de restreindre à deux exemples mes meilleurs souvenirs car les rencontres avec les professeurs font également partie de ces bons moments de partage et dans lesquels nous avons un accès complet à leurs compétences en toute simplicité. Ce mélange qui consiste à redevenir un élève, avec toutes ses obligations et les relations tissées avec ses paires, et les liens créés avec les professeurs qui se posent comme des conseillers, apprenant parfois autant de nous que nous en apprenons d’eux, dégage une atmosphère de forte coopération propice au développement de chacun.
« Il est évident que je renouvellerais l’expérience si j’en avais l’occasion. J’aimerais tant qu’à faire y ramener mes comparses de ces moments privilégiés car, tout comme le MBA, ils font partie intégrante de l’intérêt et des souvenirs que j’en garde et des liens indéfectibles qui ont été créés. »
Nous avons d’ailleurs quelque part cette opportunité grâce à l’organisation de cet Executive MBA, nous permettant d’assister gratuitement une fois par an à un cours de notre choix, ce qui est une vrai spécificité de cette formation.
L’environnement des affaires est de plus en plus mouvant, exigeant un effort constant d’acquisition et de remise à niveau des connaissances. Sentez-vous des besoins spécifiques chez vos collaborateurs ? A quel profil de candidat conseilleriez-vous un Executive MBA ?
Effectivement, étant passé par différentes tailles d’organisations avec un management d’équipe plus ou moins expérimenté et selon les nécessités imposées par le business, des formations de plus en plus spécifiques sont nécessaires pour rester à la page mais également pour permettre à chacun de s’orienter en fonction de leurs objectifs de carrière à moyen et long terme.
Ayant fait ce chemin moi-même, je détecte aujourd’hui assez rapidement quand les experts requièrent le besoin d’être accompagné pour évoluer et s’ouvrir une vision plus large des besoins d’une entreprise ou si la stratégie de croissance nécessitera de renforcer certains profils pour une position future d’importance.
Assez naturellement, les personnes de mon équipe qui sont constamment en demande d’information, qui sortent de leur zone de confort pour aborder le domaine des affaires et du management d’équipe multidisciplinaire représentent les futurs relais de succession, prêt à prendre une nouvelle dimension dans une entreprise grandissante. C’est dans ce contexte que l’on trouve ses propres successeurs, que nous nous transformons en coach pour finalement leur suggérer de suivre une formation approfondie telle que l’Executive MBA lorsque le moment et la motivation personnelle le suggère. J’ai souvent cette question du parcours suivi et, au travers de ces explications, mes interlocuteurs comprennent assez simplement à quel point le passage par une formation de ce niveau permet d’envisager le domaine de l’entreprise autrement et à quel point il m’a servi dans mes décisions professionnelles aussi bien que porté dans mes évolutions de carrière.
J’ai coutume de dire qu’un MBA vous change et que vous ne serez jamais la même personne avant et après… A un tel point que lorsque vous revenez à votre poste, ce dernier est « trop petit » pour vous satisfaire de nouveau. Le changement est donc inéluctable et l’avantage est que vous y avez été préparé.
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