Rencontre avec Julie, responsable de l'antenne KEDGE Alumni de Singapour

• PROMOTION : 2013
• POSTE : Business Transformation Project Manager
• ENTREPRISE : GSK
• DURÉE D'EXPATRIATION : 1 an et demi à Singapour (après 5 ans passés à Genève en Suisse)

INTERVIEW :

Bonjour Julie ! Pour commencer, présentez-vous en quelques mots :

Je m’appelle Julie Depeyre, ancienne diplômée d’Euromed de la promo de 2013. Je suis originaire d’Annecy et cela fait un peu plus d’un an que je suis installée à Singapour. Avant cela, je vivais en Suisse à Genève et aujourd’hui je travaille dans l’industrie pharmaceutique à GSK en tant que projet manager sur un projet de restructuration interne de l’entreprise. Avant cela, je travaillais dans d’autres secteurs d’activité, d’autres entreprises telles que le World Economic Forum et en banques à JP Morgan.

Peux-tu nous parler de tes années à Kedge, la formation que tu as suivi et ton meilleur souvenir ?

J’ai eu un parcours assez classique, puisqu’après l’obtention de mon bac j’ai intégré une classe préparatoire à Annecy, à la suite de laquelle je suis rentrée à Kedge Marseille dans le Programme Grande École. J’ai effectué mes deux premières années à Marseille puis je suis partie en échange en Chine. Durant mes deux premières années, je faisais partie de la Junior Entreprise en tant que vice-trésorière et consultante. C’était une expérience très enrichissante et professionnalisante puisque les entreprises nous sollicitaient pour différents services et en contrepartie nous étions rémunérés. C’est dans cette association que j’ai rencontré mes amis actuels. Ce que j’ai aimé à Kedge, c'était la liberté de choix de cours. J’ai moi-même pu choisir notamment les cours de project management, finance et stratégie qui m’ont permis d’orienter mon projet professionnel. De plus j’ai pu choisir l’Arabe en cours optionnel, une langue très intéressante mais difficile à écrire au début. En bref, c'était sympa d'être étudiant !

Pour quelles raisons t’es-tu installée à Singapour ?

Je suis partie vivre à Singapour pour deux raisons : premièrement pour une raison personnelle, mon compagnon a eu l’opportunité d’y venir travailler et deuxièmement, l’envie de partir à l’international, en particulier en Asie et d’être assez dépaysé. En effet, après plusieurs années en Suisse, nous avions envie de partir loin et ayant conjointement effectué un échange en Chine, nous voulions retourner en Asie. J’ai rejoins mon compagnon six mois après, mais en effectuant des recherches d’emploi à distance, je me suis rendue compte qu’il était plus simple d’effectuer ces recherches sur place. En effet, trouver un emploi à Singapour se fait généralement grâce au réseau, j’ai donc choisi de participer à plusieurs événements de networking et j’ai trouvé mon emploi actuel de cette manière.

En quoi la vie professionnelle et quotidienne sont différentes de celles en Europe ?

Professionnellement, il y a des similitudes notamment concernant le rythme de travail. Les horaires sont à peu près les mêmes que pour des emplois de bureau classiques : normalement, les journées sont plus longues en Asie mais personnellement cela dépend des projets. Par rapport à la vie quotidienne et la culture, c’est assez différent. Les prix sont assez élevés ici, surtout pour les produits européens importés. Les systèmes sont également différents : l’assurance maladie par exemple n’est pas un système d’état, elle est donc privée. Par conséquent pour pouvoir dépendre d’une assurance maladie, il faut effectuer toute une série d’examens médicaux afin de savoir si nous pouvons être éligibles à une assurance maladie privée. De plus, il n’y a pas d’assurance chômage ici. A savoir : les entreprises ont le droit de licencier un employé après 60 jours d’arrêts maladie. Finalement, nous ressentons un peu plus la précarité à Singapour à travers ce système plus libéral. J’ai pu noter également des différences dans la vie quotidienne concernant les activités : ancienne résidente genevoise, je pratiquais plus d’activités en plein air, à la montagne. Je m’adapte désormais avec des activités plus citadines : parcs et shopping mall.

Les conseils que tu donnerais aux diplômés et futurs diplômés ?

Premièrement, j’encourage tous ceux qui ont envie de venir, à sauter le pas. Je conseille également de se renseigner en amont sur le pays et de se faire des contacts. De même, si vous décidez de vous installer pour une longue période ici ou ailleurs, je vous conseille de venir une première fois, cela a été mon erreur. En effet, je n’étais jamais venue à Singapour avant de m’y installer de façon permanente et j’ai donc eu des attentes assez différentes de la réalité. Par exemple, j’imaginais la ville beaucoup plus verte. Cependant, on m’avait aussi dit qu’il était difficile pour les étrangers d’y travailler or pour moi cela s’est plutôt bien passé. Pour conclure, avant de vous installer quelque part de façon permanente, rendez-vous quelques temps sur place avant pour vous faire une idée de la vie et prenez le temps de vous faire des contacts à distance.

Tu es responsable antenne à Singapour depuis quelques mois, qu’est-ce qui t’a poussé à le devenir et en quoi cela consiste-t-il ?

Durant la soirée alumni organisée pour Manon et Emma, j’ai beaucoup apprécié de retrouver cette communauté de Kedgeurs mais qu’il était dommage que l’on ne retrouve pas ces événements de façon régulière. De même, en pratiquant moins d’activités que lorsque je vivais en Suisse, ce fut un moyen pour moi de m’engager dans un projet associatif. Finalement, c’est cette envie de créer une communauté et de se réunir autours d’événements qui m’a plu. Aujourd’hui l’antenne compte une cinquantaine d’alumnis résidents à Singapour. J’aimerais pouvoir organiser une soirée alumni tous les deux mois grâce au budget octroyé par Kedge : il suffit seulement d'être un peu organisée mais l'école nous aide beaucoup pour la partie communication. A l’heure actuelle, je suis seule en tant que responsable d’antenne mais j’aimerai bien que l’on soit deux ; alors Singapouriens, n'hésitez pas à me rejoindre ! 

Interview réalisée à Singapour par Clémence, Stivell, Estelle et Adel, étudiants du pro-act KEDGE Alumni Travel d'Asie.

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