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Rencontre avec Olivier, diplômé de KEDGE, banquier le jour et écrivain la nuit !
Diplômé de KEDGE, Olivier Vojetta vient récemment de publier son roman "Courir encore". Une brève histoire de la résilience, vue au travers des yeux d’un père qui vient juste de perdre son fils et qui s’en va rejoindre la ligne de départ d’un marathon.
INTERVIEW 💬
Pour commencer, parlez-nous de votre parcours scolaire : quelles formations avez-vous suivies à KEDGE et avant d'arriver à KEDGE ?
Après un Bac C et ma classe préparatoire HEC au Lycée Henri Poincaré à Nancy (Lorraine), j’ai intégré ce qui était alors encore l’Ecole Supérieure de Commerce de Bordeaux. Depuis, l’école a changé plusieurs fois de noms, mais mon attachement à l’établissement situé à Talence reste le même. En deuxième année, je me suis spécialisé en suivant la filière Économie et Finance Internationale (EFI) du Programme Grande École / ESC. Étant du genre plutôt curieux et voyageur, j’ai fait un échange à la Arthur D. Little School of Management (Boston College) en troisième année, avant de m’installer à Londres où je commencerai ma carrière à la Société Générale.
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Faisiez-vous partie d'une association étudiante de KEDGE lorsque vous étiez à l'école ?
Très rapidement après mon intégration, j’ai ressenti l’envie et le besoin de m’investir dans la vie associative de l’école. Je me suis rapproché de Aquitaine Marketing Services (AMS), la Junior Entreprise (JE) pour laquelle j’ai commencé par être simple enquêteur avant d’en devenir le Responsable International lors de mon premier mandat, puis Président lors de mon deuxième. J’ai eu la chance de passer près d’un mois au Brésil dans ce cadre là, pour représenter AMS lors du premier congrès international des Juniors Entreprises à travers le monde. J’en garde un impérissable souvenir, et vingt ans plus tard suis encore en contact avec quelques personnes rencontrées à Belo Horizonte (état du Minas Gerais) et à Rio. Mon autre grand souvenir est notre participation au congrès national des junior entreprises (CNJE), beaucoup de joie (et de fête) à cette occasion. Un petit bonjour amical, aussi, à Denis Révolte, notre banquier au sein du Crédit Lyonnais qui était de tous les grands événements et qui faisait un peu partie d’AMS aussi. Sans oublier Stéphane Renaud de la Faverie (le président m’ayant précédé, coopté et formé, et pour lequel je conserve une grande estime), ni Sylvain Douroux (que j'avais coopté au sein d'AMS, avant qu'il ne devienne mon ami et témoin de mariage).
Racontez-nous votre parcours une fois vos études terminées : quels postes avez-vous occupés ? Qu'est-ce que ces postes vous ont appris ?
Une fois diplômé, je me suis installé à Londres pour effectuer ma Coopération du Service National à l’Etranger (CSNE) au sein du département Cash Management de la Société Générale, où j’ai fait mes premières armes de Business Analyst. Je suis ensuite devenu Management Consultant pour Price Waterhouse Coopers, toujours à Londres, où je resterai près de quatre ans. J’y ai appris les rudiments du conseil stratégique, en particulier dans le domaine des métiers de finance de marché (j’ai travaillé sur divers projets d’organisation et de stratégie au sein de la banque UBS pendant deux-trois ans). En 2004, la banque d’affaires Dresdner Kleinwort Wasserstein (DKW) m’a débauché afin que je devienne le Business Manager du département de Cash Equities. Cela n’a pas duré longtemps... après 6 mois, la banque m’a sponsorisé pour suivre un programme de mathématiques financières à l’INSEAD, dont je suis revenu armé pour lancer ma deuxième carrière, celle de trader en salle de marché. Entre 2004 et 2009, j’ai participé à la mise en place d’un nouveau “desk” traitant des produits dérivés sur fonds, avant de devenir l’un des deux traders s’occupant du book (pensée amicale à mon binôme d’alors Geoffroy Sauvé !). Puis la crise est arrivée, les têtes sont tombées. Je me suis réinventé dans le domaine de la recherche fondamentale au sein d’un hedge fund qui venait de se monter. J’y resterai trois ans, avant de m’installer à Sydney pour travailler au sein de la banque Macquarie, d’abord dans l’équipe de stratégie interne, puis dans la stratégie des risques. Et me voilà aujourd’hui en 2020 !
Quel(le) est votre projet/situation aujourd'hui ? Comment avez-vous eu l'idée et l'envie de faire ce que vous faites aujourd'hui ?
Récemment j’ai eu le plaisir d’être interviewé par Laurent Neumann et Emmanuel Lechypre, tous les deux journalistes chez RMC. Grâce à eux j’ai découvert que j’étais comme tant d’autres diplômés sans doute un “slasheur”, à savoir quelqu’un qui mène deux carrières à la fois, en parallèle l’une de l’autre, ou bien, comme dans mon cas, à la suite l’une de l’autre, vu que je suis banquier le jour et écrivain la nuit. Cela ne date pas d’hier, dès le début de ma carrière j’ai compris que la vie ne me suffirait pas. Alors non content de faire danser les chiffres de jour, je me suis mis à jouer avec les mots de nuit. Cela dure depuis vingt ans... Mon dernier roman sorti juste avant le confinement sied plutôt bien aux temps qui courent, lui qui est une brève histoire de la résilience, vue au travers des yeux d’un père qui vient juste de perdre son fils et qui s’en va rejoindre la ligne de départ d’un marathon. Le livre s’appelle “Courir encore”, publié aux éditions Maïa. En ces temps moroses et compliqués, j’ai voulu partager mon parcours personnel de père endeuillé pour aider d’autres couples à qui le même drame est arrivé. Pour que mon récit puisse résonner avec leur propre sensibilité.
Quels sont vos objectifs de développement pour l'avenir ?
Mon but avec “Courir encore” est le partage d’une blessure, en espérant que sa nature intime puisse lui conférer un caractère universel qui touche le plus grand nombre. Le livre a été très bien accueilli, tant par les lecteurs que par la critique. Mes objectifs pour l’avenir sont de faire connaître “Courir encore” et aussi d’écrire un autre roman. Continuer ma carrière de “slasheur”, donc !
Si vous deviez donner un conseil aux diplômés de KEDGE qui aimeraient faire comme vous, quel serait-il ?
Mon conseil à toutes celles et tous ceux qui ont une passion dévorante mais très difficile à monétiser (en tout cas dans un premier temps) et dont il est matériellement presque impossible de vivre (sauf exception !), serait de se lancer dans une carrière qui leur plaise dans le monde de l’entreprise (afin de payer les factures...) et qui soit si possible reliée à leur passion créative par exemple (que ce soit l’écriture ou toute autre chose). Dans mon cas, en devenant chef de la recherche dans un hedge fund à la fin de l’an 2009, je suis aussi devenu écrivain à temps plein dans le domaine de la finance ! Au jour le jour mon travail consistait à écrire des notes de recherche, à transmettre aux clients des idées compliquées expliquées de façon simple et compréhensible pour tous. Un exercice qui m’a énormément plu, d’autant plus que les notes étaient imprimées et envoyées physiquement à nos investisseurs. La collection de ces notes faisaient l’objet d’une grosse publication trimestrielle. L’objet livre était là ! Tout cela pour dire qu’il est possible de prendre des chemins de traverse et de créer des ponts entre une carrière dans l’entreprise et une passion créative.
Ce avec quoi KEDGE m’a le plus aidé, c’est la connaissance du monde de l’entreprise (au travers des stages, des cours, de la JE) mais plus encore sa culture et ses codes. KEDGE m’a permis de rentrer de plein pied dans le monde de la banque, puis de réussir une carrière qui en retour m’a permis de fonder une famille, d’acheter une maison, et de me consacrer à l’écriture dès la nuit tombée...
Autre chose à ajouter, un message à faire passer ?
J’encourage tout le monde à découvrir mon livre et à me faire part de leurs réflexions. Je suis disponible par le biais de mon adresse e-mail (oliviervojetta@hotmail.com) ou via mon profil Facebook ou LinkedIn, et serais très heureux d’échanger au sujet du livre, de la lecture, de la littérature, mais aussi de l’experience de la vie de “slasheur” que je mène... et que vous menez aussi peut-être ! Merci beaucoup de votre temps et attention, j’espère que vous avez trouvé cet article utile, et qu’il aidera certaines / certains à réaliser des rêves dans le domaine créatif jusqu’ici inimaginables. Tout est possible, écrivains en herbe, primo-romanciers, écrivez-moi !
Replay - Rencontre live : https://www.facebook.com/olivier.vojetta/videos/10157555400660846/
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