Gary Pinagot, diplômé de KEDGE, prend les rênes du...
Rencontre avec Jérémie, responsable de l'antenne KEDGE Alumni de Sao Paulo
Les 5 étudiants du pro-act "KEDGE Alumni Success" sont actuellement en Amérique du Sud, où ils viennent à la rencontre de nos diplômés.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours scolaire et de votre formation à Kedge ? Dans quel cadre avez-vous étudié à Kedge ?
J’ai un parcours assez atypique puisque j’ai commencé par faire un DUT en Génie Mécanique que j’ai ensuite complété avec une année de spécialisation en Ecosse. Par la suite j’ai obtenu un diplôme universitaire en commerce international et c’est à la suite de cela que je suis entrée directement en deuxième année au sein de Kedge Toulon (anciennement ESCT). Après l’obtention de mon diplôme en 2001, j’ai effectué un DESS de commerce international à Aix en Provences.
En terme de parcours international, j’ai fait un premier stage en Espagne, puis un stage à Toronto avec Kedge ainsi qu’un échange en Jordanie dans le cadre de mon DESS. Après il y a eu le début de cette longue période au Brésil, où je suis depuis presque 10 ans maintenant et où tout a commencé par un VIE chez PSA, sous la marque Citroën plus précisément.
🎬 Fast & Curious - Jérémie Martinez🎬 Fast & Curious 🎬 Vous retrouverez pour chacun des Alumni interviewé une vidéo Fast & Curious afin d'en découvrir davantage sur leurs parcours et leurs nouvelles vies en Amérique latine. Et aujourd'hui on commence avec Jérémie Martinez, notre responsable de l'antenne KEDGE Alumni de Sao Paulo au Brésil 🇧🇷. Enjoy it 👏 Retrouvez son interview écrite dans le Post juste en dessous ⬇️
Publiée par KAS - Kedge Alumni Success sur Lundi 15 avril 2019
Pourquoi avez-vous décidé de partir vivre à Sao Paulo ? Était-ce dû à une réelle envie ou était-ce dû à une opportunité que vous avez saisie ?
J’étais en stage chez Peugeot en France et je souhaitais rester dans le groupe PSA. A cette époque, en 2002, les ressources humaines m’ont proposés deux VIE, un au Danemark et un au Brésil. J’ai bien évidemment opté pour le climat le plus agréable (rires).
Je suis arrivé ici pour travailler en stratégie CRM. Ce fut une expérience très enrichissante car j’étais en contact direct avec, à la fois des expatriés, mais aussi des locaux. Il faut s’adapter mais cela ouvre beaucoup l’esprit en plus d’ouvrir certaines portes. J’ai beaucoup apprécié cette expérience qui s’est terminée en 2004 et qui m’a donné envie de revenir au Brésil 5 ans plus tard, en 2009.
Quelles différences distinguez-vous dans la manière de travailler entre le Brésil et la France ?
Evidemment il y a beaucoup de différences mais le changement n’est pas pour autant brutal.
Au premier abord on ne se sent pas perdu, les brésiliens sont assez avenants et chaleureux. Mais on se rend vite compte de certaines subtilités et notamment sur la relation au temps qui est vraiment différente ici au Brésil. « Ici on est encore à l’heure au bout d’un quart d’heure » (rires). La notion de temps est beaucoup plus élastique qu’en France. On peut parler d’une relation nuancée au « NON », les personnes n’acceptent pas forcément le non et ont tendance à donner un « OUI » un peu bancal.
Par contre les Brésiliens sont hyper créatifs et n’ont pas peur de la charge de travail, il est assez usuel de rester au travail jusqu’à 20h, il faut être préparé à çà. Le mode de travail et de management est donc assez différent mais il faut savoir s’adapter et essayer de planifier au maximum afin de contrer ce manque de planification du contexte brésilien.
Quels sont vos projets pour l’avenir ? Où vous voyez-vous dans 5 ans ? Dans 10 ans ?
Chez Citroën au Brésil j’ai été Chef de Produit et Chef de Marché et je me suis beaucoup amusé dans ce contexte-là. Par la suite j’ai voulu changé complètement de style de vie et monter un business lié à une forme d’agriculture urbaine, et puis finalement je me suis rendu compte que ça n’allait pas forcément prendre ici. Cela aurait demandé beaucoup d’investissement avec un retour sur investissement plus long que prévu donc j’ai laissé ça de côté.
Dans l’immédiat je cherche un emploi dans le marketing ici à Sao Paulo mais aussi en France. Rien n’est figé, et je pense qu’après dix ans au Brésil j’arrive peut-être à la fin d’un cycle et j’envisage même un retour en Europe. Dans 10 ans ? Je me vois peut-être plus en Europe finalement.
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Publiée par KAS - Kedge Alumni Success sur Mercredi 17 avril 2019
De quelle manière Kedge vous a aidé à réaliser vos projets international ?
Kedge a contribué indirectement à ma carrière au Brésil en m’apportant une ouverture d’esprit à l’international, notamment en m’offrant la possibilité d’entreprendre à l’étranger lors de mon stage à Toronto. Surtout que j’étais, à l’époque, un des rares à partir à l’étranger pour un stage.
Aviez-vous des appréhensions avant de partir ?
Oui, des appréhensions sur la violence, qui est un des premiers points que les brésiliens m’ont expliqué à mon arrivée. Le cliché de l’insécurité reflète malheureusement une triste réalité à certains endroits. Et puis j’ai rencontré les brésiliens avec un grand « B », curieux, volontaires sur un plan humain et le cœur sur la main, et c’est ça qui m’a fait revenir et rester dans ce pays.
Quels conseils pouvez-vous donner à un jeune diplômé de Kedge qui hésite à lancer sa carrière professionnelle en Amérique Latine ?
Je l’encourage à le faire ! Ici c’est un bazar organisé, si c’est quelqu’un qui aime les choses très cadrées ce n’est peut-être pas le bon pays (rires) mais c’est quelque chose à essayer. Il faut être prêt à sortir de sa zone de confort et perdre ses repères d’organisation à l’européenne. Au-delà de ça, le contact avec les personnes et le travail en entreprise est vraiment très intéressant, c’est une autre manière d’aborder les problématiques et cela forme l’expérience et ouvre l’esprit. Je leur conseille, dans le business, de cultiver la relation humaine qui est incontournable ici. Le contact humain et le carnet d’adresse est très important au Brésil.
Quels sont les secteurs porteurs dans ce pays ce pays selon vous ? Il y a-t-il des postes à pouvoir pour de jeunes diplômés par exemple ?
Ce qui m’a beaucoup frappé, c’est que les Brésiliens aiment manger en quantité, mais ne font pas forcément attention à la qualité des produits. Le prix étant un frein, le rapport quantité/prix va être la première chose que va regarder le consommateur, en dépend de la qualité. La réalité économique fait que les mentalités sont difficiles à faire changer, mais je pense que c’est en train d’évoluer positivement et que le marché du Bio peut faire un bond.
Qu’est-ce que vous avez trouvé ici que vous ne trouveriez pas en France ?
Beaucoup de personnes me disent « Mais pourquoi tu es venu au Brésil alors qu’en France on mange bien et que Paris c’est très joli » (Rires). Je leur réponds qu’il y a ici au Brésil, de nombreux aspects que nous n’avons pas forcément en France. Une relation humaine différente avec une réelle proximité qui m’a réellement conquis, et le fait d’avoir un sentiment de nouveauté chaque jour. En plus du climat et du mode de vie, c’est vraiment ce gout de l’aventure et cet aspect humain qui m’a fait rester ici. Je souhaite avoir des choses à raconter à mes petits enfants ! (rires)
Quel est votre rôle en tant qu’Alumni ? Vous êtes passé par Kedge et vous faîtes partie de notre réseau dans le monde maintenant.
Avec l’équipe précédente j’avais fait quelques réunions et quelques after-works, et je trouvais cela très sympa de rencontrer et d’échanger avec des personnes qui avaient étudié au même endroit que moi, avec une sorte de communion dans la culture. Et puis, lorsque l’occasion s’est présentée j’ai décidé de reprendre le flambeau en tant que Responsable d’antenne ici à Sao Paulo, afin de cultiver cet aspect humain lié au réseau. C’est vraiment cet aspect qui m’a motivé et j’apprécie le fait de pouvoir échanger et rencontrer de nouvelles personnes.
Interview réalisée à Sao Paulo par les 5 étudiants du pro-act KEDGE Alumni Success.
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