Rencontre avec Antony De Roquefeuil expatrié à Kuala Lumpur !

• PROMOTION : 2018
• POSTE : Directeur commercial et marketing
• ENTREPRISE : Nathalie Gourmet Studio
• DURÉE D’EXPATRIATION : 8 mois

 

INTERVIEW :

• Bonjour Antony ! Pour commencer, présentez-vous rapidement.

Je m’appelle Antony De Roquefeuil, j’ai 23 ans, je fais partie de la promo 2016-2018 et j’étais en alternance 24 mois à Bordeaux. Je suis actuellement directeur commercial et marketing chez Nathalie Gourmet Studio, un traiteur prestigieux en Malaisie.

 

• En quoi consiste votre métier ? Quelles sont vos missions ?

J’ai deux parties. La partie marketing/communication qui consiste à essayer de mettre en avant l’image de Nathalie Gourmet Studio en Malaisie et principalement à Kuala Lumpur. Etant donné que l’entreprise a déjà une renommée très forte, nous mettons l’accent sur la fidélisation de nos clients et nous essayons également de promouvoir les nombreux évènements que nous organisons en tant que traiteur mais aussi dans notre restaurant gastronomique. L’autre partie est plus axée commerciale avec tout un aspect stratégique pour faire progresser le chiffre d’affaires et les bénéfices avec notamment une augmentation en valeur et en volume des demandes, avoir un taux de transformation plus important et essayer de trouver des partenariats clés pour nous positionner lors des évènements majeurs du pays. Pour atteindre tous ces objectifs nous sommes une grande équipe de 35 personnes (cuisine, service, administratif et commercial) et j’ai sous ma responsabilité 4 personnes avec donc un aspect managérial super motivant !

 

• Pouvez-vous nous décrire votre parcours scolaire au sein de Kedge ? Quelle formation avez-vous suivi ?

J’ai débuté avec deux ans d’alternance en DUT Techniques de commercialisation à Bordeaux en tant que commercial et chargé de développement dans un centre de formation dans les métiers de l’industrie. Pour améliorer mon anglais j’ai ensuite décidé de poursuivre mon cursus avec un Bachelor en Commerce International en Irlande pour ensuite finir avec un Master à Kedge Bordeaux en alternance. L’alternance était une évidence à mes yeux et Kedge proposait un rythme pour les entreprises très intéressant. Je travaillais en tant que business developer et formateur commercial sur tout l'ouest de la France pour une société qui importe des produits électroménagers haut-de-gamme. A Kedge, étant donné que l’alternance est déjà une spécialisation, on ne peut pas trop se spécialiser avec un programme en particulier, on a simplement des choix stratégiques à faire et je me suis orienté sur une partie négociation et management commercial. J’ai également été dans une université partenaire à Saint-Sébastien, pas très loin de Bordeaux pendant 4 mois et demi. Cette expérience a été l’occasion de découvrir un nouvel environnement international avec plein d’étudiants du monde entier et puis étudier à Saint Sébastien, il y a pire !

 

• En quoi Kedge vous a aidé à développer et réaliser vos projets ?

Kedge m’a aidé dans le sens ou le rythme proposé et la formation dispensée pour l’alternance est très avantageux pour les entreprises. Le rythme, avec tous les cours à distance, le pro-act et autres était très intense et contraint à avoir une certaine rigueur dans votre organisation de travail. Je n’ai passé que 4 mois à kedge mais certains cours étaient particulièrement formateurs comme l’art oratoire, la gestion des risques ou encore le business game en négociation. La réalisation du mémoire, bien qu’éprouvante est aussi en soit une beau souvenir, “la place de l'humour dans la négociation commerciale » j’utilise encore 2/3 astuces.

 

• Depuis quand êtes-vous expatrié ?

Je suis expatrié depuis Septembre 2018, cela fait maintenant 8 mois. C’est tout jeune mais cela promet une belle carrière d’expatriation car quand on prend goût à partir à l’étranger c’est un peu un virus.

 

• Pour quelles raisons avez-vous décidé de vous expatrier à Kuala Lumpur ?

Etant donné que j’avais 4 années d’alternance, j’ai eu plusieurs opportunités de CDI suite à mon master dans plusieurs grandes entreprises souvent en tant que responsable de secteur mais j’avais envie de découvrir autre chose ! C’est l’occasion de découvrir une nouvelle culture et un nouvel environnement de travail. Moi qui ai la chance de travailler avec des gens d’un peu partout en Asie on en apprend tous les jours !

 

• Quelles différences culturelles faites-vous entre la France et la Malaisie sur le plan professionnel ?

En Malaisie il y a trois grandes cultures ; les chinois, les malais et les indiens. Toute la partie business à forte responsabilité se fait principalement avec les chinois. Ils sont assez compliqués en termes de business, ils veulent tout avoir tout de suite, aux meilleurs prix et il y a très peu de forme de politesse dans les prises de contact. Quelques traditions sont à respecter, comme par exemple le fait de ne pas prendre la carte de visite de votre interlocuteur de la main gauche ni la mettre dans sa poche directement. On la tend à deux mains et on la reçoit à deux mains et il faut lire le titre de son collaborateur et être en quelque sorte en admiration. Ensuite les malais et les indiens, qui ont eu des responsabilités moins importantes, veulent éviter à tout prix le conflit et le problème. Ils ne veulent jamais de négation ou de conflits dans leurs actions et collaborations. Si vous demandez quelque chose de non réalisable ou compliqué ils vont vous dire que c’est possible et le faire mais avec à la fin un résultat souvent décevant. Ils évitent à tout prix les conflits en évitant de prendre des décisions qui pourraient les mettre en mauvaise posture.  Bien sûr ce n’est pas une généralité !

 

• Qu’est-ce qui vous a le plus surpris dans ce pays ?

Quand on vient de France, la Malaisie fait partie des pays les moins connus d’Asie. Je ne savais pas vraiment le situer avant de partir, les gens ne pensent pas qu’il y a deux grandes îles. On s’attend un peu à un pays asiatique sous-développé avec cette image des rizières alors qu’ici on arrive dans une mégalopole absolument immense où il y a énormément d’activité économique. Il y a un gros contraste entre les richesses extravagantes avec, notamment la population chinoise qui possède des voitures de luxe, des appartements extraordinaires et qui sont très bons clients dans les bars ou restaurants. Mais aussi une pauvreté qui est quand même présente au quotidien.

Ce qui m’a aussi surpris c’est que ce soit autant développé au niveau des transports. Moi qui prend le métro tous les jours, je n’ai jamais vu un métro aussi propre ou un métro en retard !

Et en général les gens sont d’une extrême gentillesse et d’une réelle honnêteté, c’est un pays super safe !

 

• Quels sont vos projets futurs ?

Mes projets futurs sont à terme de continuer dans cette voie avec un poste à connotation commerciale et avoir des responsabilités managériales. Plus j’avance dans la vie professionnelle plus je souhaite avoir des personnes à manager. Le but c’est aussi pour moi de toujours apprendre auprès de managers confirmés pour pouvoir faire par la suite faire évoluer mes collaborateurs, je trouve que c’est le plus beau défi pour un manager : de faire évoluer ses équipes en compétences. Moi qui suis un ancien alternant, j’ai pu travailler avec des gens qui m’ont fait avancer professionnellement. J’aimerai pourquoi pas dans quelques années avoir des alternants ou des jeunes diplômés pour essayer de les faire progresser du mieux possible. L’aspect international reste aussi très attrayant et offre de superbes opportunités.

 

• Est-ce qu’il y a un autre pays dans lequel vous auriez aimé vivre et pourquoi ?

Je ne connaissais pas très bien les continents autres que l’Europe. J’ai décidé de commencer par l’Asie car c’est une région que je ne connaissais pas du tout. C’est un peu à la mode en ce moment avec tous les road trip et je me disais que travailler et vivre là-bas c’était un bon moyen de découvrir et d’apprendre personnellement et professionnellement. Ensuite l’Afrique m’attire énormément, car c’est aussi la nouvelle zone économique mondiale, les pays se développent énormément. Le Nigéria, par exemple, sera dans quelques années le pays le plus peuplé du monde. Ce sera les grandes puissances de demain. Je pense qu’il y a de très belles opportunités et des cultures absolument incroyables à découvrir là-bas.

 

 

 

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🎓 Afterwork à Kuala Lumpur 🎓 Retour sur notre première soirée des diplômés de @kedgebs qui a eu lieu mardi 9 avril à KL. Nous avons pu les rencontrer et échanger avec eux autour d’un repas convivial dans un restaurant français @chezgastonkl 🥖 . . . . #kualalumpur #afterwork #chezgastonkl #kedge #kedgebs #diner #voyage #roadtrip

Une publication partagée par 𝙺𝚎𝚍𝚐𝚎 𝙰𝚕𝚞𝚖𝚗𝚒 𝚃𝚛𝚊𝚟𝚎𝚕 (@kedgealumnitravel) le 11 Avril 2019 à 12 :41 PDT

 

• Si c’était à refaire, que changeriez-vous ?

Je ne changerai rien. J’ai toujours su ce que je voulais faire, mes études se sont super bien passées, j’ai énormément appris dans deux entreprises différentes en alternance et un an en Irlande où je me suis régalée tant sur le plan culturel que sur le plan de la formation. Le poste que j’occupe actuellement, l’univers et l’environnement dans lequel je suis c’est super pour démarrer une carrière. Je n’ai plus qu’à profiter, apprendre et continuer à travailler pour faire continuer cette aventure.

 

• Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un étudiant ou jeune diplômé qui envisagerait de tenter l’aventure ?

Très honnêtement c'est vraiment “d’oser de foncer”, ne perdez pas une minute. N’attendez pas d’avoir un poste, vous pouvez très bien arriver sur place et rencontrer du monde. De mon cas personnel et des connaissances que j’ai, vous pouvez tout à fait trouver un job sur place en quelques semaines. Cela prouve votre motivation, c’est très formateur et puis c’est maintenant ou jamais.

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Interview réalisée à Kuala Lumpur par Emma et Manon, étudiantes du pro-act KEDGE Alumni Travel. 

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