Gary Pinagot, diplômé de KEDGE, prend les rênes du...
Rencontre avec Côme, diplômé de KEDGE installé à Singapour
Pour la dernière étape du voyage de Kedge Asian Success, les membres du Pro Act Nomad ont rencontré Côme De La Porte à Singapour. Après un échange universitaire à Singapour, Côme a décidé d’y revenir et travaille désormais chez Michelin.
Bonjour Côme ! Pour commencer pouvez-vous nous décrire votre parcours scolaire, quelle(s) formation(s) avez-vous suivi avant, pendant et après Kedge ?
Après mon bac, je suis rentré à l’IUT de Paris en Techniques de Commercialisation. Suite à cela j’ai fait une licence de Gestion à Paris. J’ai ensuite passé les concours pour entrer en école de commerce via les admissions parallèles. Je suis donc entré à KEDGE en Master 1.
J’ai fait 3 ans à KEDGE, en comptant mon année de césure. Finalement, après KEDGE, j’ai estimé que je n’avais pas encore fait assez d’études, j’ai donc rempilé sur un autre master à la Sorbonne, c’était un master en Action Humanitaire et Développement. Donc pas grand-chose à voir avec l’école de commerce. Mais c’est un domaine qui me plaît beaucoup et même avant de rentrer en école de commerce j’avais déjà l’intention d’avoir des cours touchant à ce domaine . Sauf qu’en entrant en école de commerce c’est pas forcément le genre de cours que l’on te propose en priorité.
Voilà pour ce qui est de mon parcours scolaire, concernant mes expériences professionnelles, j’avais un stage à faire pour mon DUT, je l’ai fait dans une agence de communication. C’était assez intéressant, j’ai même pensé un moment à m’orienter dans la communication, mais j’ai toujours été attiré par le milieu associatif, je me suis toujours impliqué dans diverses associations. Ce qui me plaisait particulièrement dans ce stage c’est que c’était une agence de communication qui travaillait directement avec des associations en élaborant la communication de leurs levées de fonds. Donc c’était eux qui faisaient les publicités que l’on peut voir dans le métro pour UNICEF, la Croix Rouge, etc.
1 minute / 1 kedger : Côme, diplômé expatrié à SingapourPubliée par Kedge Business School Alumni sur mardi 19 juin 2018
Ensuite en L3 j’ai fait un stage en comptabilité et contrôle de gestion au sein d’une petite chaîne de télévision, assez intéressant aussi.
Puis je rentre à Kedge, et après 4 mois de cours, je pars pour 6 mois de stage chez Carrefour Belgique en marketing sportif. Ma mission consistait à m’occuper du marketing autour du sponsoring des Diables Rouges (l’équipe de football nationale Belge). C’était en 2014 pendant la Coupe du monde à Rio, c’était génial. C’est une expérience qui m’a énormément plu donc je me suis posé la question de continuer en marketing. Il se trouve que finalement je n’ai pas continué dans cette voie puisque lors de mon année de césure j’ai fait quelque chose qui n’a rien à voir.
Je suis parti une année en Zambie où j’ai fait du volontariat. C’était un contrat que l’on appelle VSI, Volontariat de Solidarité Internationale, c’est l’équivalent du VIE mais dans le domaine associatif. Je suis parti avec une petite association qui s’appelle FIDESCO et qui envoie à peu près 70 volontaires par an. J’ai été envoyé chez des frères missionnaires italiens qui avaient créé un complexe scolaire qui allait de la maternelle jusqu’à l’école technique secondaire. On a été envoyé à 4 volontaires, trois français et un américain.
Mon rôle était de m’occuper de la maternelle. J’en étais responsable sans être en charge de cours. J’avais un rôle de coordinateur, il s’agissait d’organiser le quotidien de l’école, en menant des projets, en organisant les réunions de staff mais aussi les réunions parents/professeurs, etc. Cette expérience m’a beaucoup marqué, je me suis donc dit que j’avais envie d’aller plus loin dans l’associatif. A ce moment-là je me suis dit, pourquoi pas travailler là-dedans. J’avais envie de me dire que toutes les heures que je pourrais passer au travail servirait à autre chose qu’augmenter un chiffre d’affaires de 0,5%. Je me disais que le travail pouvait avoir une utilité un peu plus grande. D’autant plus que dans les pays émergents ou en développement, il y a généralement plus besoin de personnes ayant fait de longues études qu’en France, où finalement des dizaines de Bac+5 vont se battre pour un boulot tout à fait faisable après deux ans d’études. Et puis je pense qu’il y a besoin de personnes qualifiées dans ce domaine car aujourd’hui on assiste à une professionnalisation des métiers du développement et de l’humanitaire. Jusqu’à il y a 10-15 ans le milieu associatif était beaucoup plus amateur qu’il ne l’est maintenant.
Après le volontariat d’un an pendant mon année de césure, j’ai fait 6 mois de cours à KEDGE, puis je suis parti en échange universitaire à Singapour au sein de la SMU -Singapour Management University-. J’ai d’ailleurs pu suivre des cours de développement lors de mon échange, ça s’appelait « Development, Under Development and Poverty », c’est un sujet qui m’a énormément plu. C’est ce qui a confirmé ma sensibilité pour ce sujet et derrière je me suis dit que j’allais creuser là-dedans, c’est donc pour cela que j’ai fait ce master à la Sorbonne.
Puis j’ai intégré la Sorbonne, 6 mois de cours super intéressants sur la coopération entre la France et les autres pays, la coopération bilatérale ou multilatérale, sur l’économie du développement, sur les migrations, sur la santé, sur le climat, etc. Et derrière 6 mois de stage, intégrés à cette formation. Et là pour le coup j’ai décidé de rester en entreprise tout en étant en lien avec le secteur associatif. J’ai donc fait de l’Audit du secteur associatif chez Deloitte. Donc pendant 6 mois on menait des missions d’audit de 3-4 jours chez des clients qui étaient des associations et des fondations comme Médecins du monde, la Croix Rouge, les Restos du Cœur, etc. Dans ce cadre-là, j’ai notamment audité la fondation Michelin, ce qui a probablement joué dans mon embauche aujourd’hui chez eux.
Voilà, donc en définitive, ces dernières années, j’ai toujours essayé d’être à la frontière entre le monde de l’entreprise et celui de l’associatif.
Est-ce que vous pouvez nous parler de votre décision de vous expatrier à Singapour ?
D’abord il ne vous a pas échappé que j’ai fait 6 mois d’échange à Singapour, donc c’est un pays qui ne m’était pas inconnu. Ce qui fait que c’est un pays pour lequel je n’avais pas d’appréhension particulière. Chose que tu peux avoir parfois quand on te propose un poste dans un pays que tu ne connais pas du tout, et dont tu as à peine entendu parler. Donc quand on m’a proposé Singapour j’ai dit ok. Pour tout vous dire je ne cherchais pas particulièrement à Singapour. Je cherchais plutôt en Thaïlande, mais c’est vrai que j’élargissais à l’ Asie du Sud-Est en général. Je me voyais moins aller en Corée, au Japon ou en Chine. Après, la question la plus pertinente serait de me demander pourquoi j’ai choisi l’international plutôt que Singapour en particulier.
Même s’il est vrai qu’à un moment j’aimerais rentrer en France, je veux absolument passer les premières années de ma carrière à l’international parce que tu apprends énormément de choses à l’international. Alors ce n’est pas une motivation financière qui m’a poussé à expatrier, par contre c’est le fait de vouloir être au contact d’autres cultures, d’élargir ma façon de penser. Selon moi, moins tu as de choses en commun avec les gens, plus les cultures sont éloignées, plus ça devient intéressant d’échanger. Car toi tu apprends énormément mais tu as aussi l’impression d’apporter quelque chose à l’autre. Cela étant, jai particulièrement ressenti cet écart en Zambie, moins à Singapour qui est un pays assez occidentalisé. Enfin ma dernière motivation à m’expatrier, c’est qu’on se rend compte quand même qu’à l’international tu grandis professionnellement beaucoup plus vite, tu accèdes beaucoup plus rapidement à des postes à responsabilités. Aujourd’hui à Singapour chez Michelin j’ai beaucoup plus de responsabilités que si j’étais resté chez Deloitte à Paris.
Pouvez-vous nous parler en détail de votre poste chez Michelin aujourd’hui ?
Je travaille pour Michelin à Singapour, qui a ici sa plateforme d’achat du caoutchouc naturel. Pour vous dire un peu ce que c’est, le caoutchouc naturel provient d’un arbre qui s’appelle l’hévéa qui à l’origine vient du Brésil et n’existait pas en Asie. La particularité de cet arbre c’est que lorsque tu le saignes il sort du caoutchouc naturel. Il sort un liquide blanc, visqueux qui est récolté dans des fonds de tasses. Ensuite on le laisse sécher puis il est livré aux usines qui vont le laver et le transformer en balles de caoutchouc naturel. C’est sous cette forme que le caoutchouc est envoyé dans les usines qui fabriquent des pneus. En moyenne dans un pneu on trouve entre 15 et 60% de caoutchouc naturel, selon que le pneu soit conçu pour les motos, voitures, camions, engins de chantiers, etc..
Donc aujourd’hui même si l’hévéa est originaire du Brésil, il a été attaqué il y a une cinquantaine d’année par des parasites qui ont fait qu’aujourd’hui tu ne peux plus avoir de plantations industrielles d’hévéa au Brésil. Aujourd’hui au Brésil on ne trouve de l’hévéa que dans la forêt, planté au milieu d’autres arbres car si les hévéas se touchent entre eux le parasite va se développer et les tuer. Donc à l’époque un homme ingénieux a essayé de planter l’hévéa en Asie du Sud-Est puisque les conditions climatiques étaient similaires à celles au Brésil. Aujourd’hui, 90% de la production mondiale de caoutchouc se fait en Asie. Evidemment, tous ceux qui font des pneus, dont Michelin, sont basés en Asie et à Singapour plus particulièrement car c’est le deuxième port asiatique après Shanghai. Du coup le caoutchouc est produit un peu partout en Asie (Thaïlande, Indonésie, Malaisie, etc.), ensuite le caoutchouc est envoyé à Singapour et depuis Singapour il est livré partout dans le monde.
Donc Michelin a sa plateforme d’achat ici à Singapour, qui a un nom assez particulier puisqu’elle s’appelle la SMPT ; la Société des Matières Premières Tropicales. Je travaille donc pour la SMPT, qui appartient à Michelin, et dont la mission est de sourcer le caoutchouc et l’envoyer à travers le monde. Dans ce cadre, à Singapour, il y a la qualité, la logistique, la finance, la comptabilité et la RSE, la responsabilité sociale des entreprises. C’est donc au sein de ce département, la RSE, que je travaille.
Du coup, pouvez-vous nous parler plus en détail de la RSE au sein de Michelin ?
Michelin a été une entreprise vraiment pionnière en termes de RSE, avant même que le terme de RSE n’apparaisse. Michelin est apparu au XIXème siècle mais déjà fin 1950 le groupe avait créé des crèches Michelin pour les enfants et d’autres choses. Pour le coup c’était plutôt le bien-être au travail plus que l’environnement. Mais il faut savoir que le terme RSE regroupe aussi bien la notion d’environnement que celle du bien-être des salariés, du respect des populations et de l’humanité en général. Donc Michelin a commencé à travailler sur la RSE au sein de son groupe en améliorant le bien-être de ses salariés. Puis ensuite en menant des actions RSE externes à l’entreprise. Notamment beaucoup de sécurité routière, principalement dans le Sud-Est asiatique avec des sessions de prévention routière en allant dans les foyers d’enfants, dans les écoles et où ils proposent des sessions de formation à la sécurité routière.
Pour revenir à mon travail, il s’inclut dans la responsabilité sociale du caoutchouc naturel. Michelin a développé une application smartphone, qui se trouve être un questionnaire qui a pour but d’évaluer la chaîne d’approvisionnement du caoutchouc naturel, afin d’être en mesure de localiser les risques sociaux et environnementaux liés à la production du caoutchouc naturel. Pourquoi ? Parce que dans la supply chain du caoutchouc naturel c’est le bazar. C’est à dire que l’on a des dizaines de milliers de petits producteurs alors que dans d’autres marchés on peut avoir des plantations industrielles, mais dans le caoutchouc naturel il se trouve que 85% des productions proviennent de plantations de moins de 3 hectares. Autrement dit des mini-plantations. Donc derrière chaque usine qui fabrique des balles de caoutchouc, il y a des milliers de petits producteurs. Michelin se dit « mince on achète du caoutchouc à ces usines mais derrière ces usines, on ne sait pas ce qu’il se passe ». Qu’est ce qui nous dit qu’il n’y a pas de la déforestation, du travail d’enfant, du travail forcé, etc. derrière le caoutchouc que l’on achète ? Michelin ne veut pas acheter du caoutchouc qui soit sale. En plus, si jamais il y en avait, le groupe chercherait à mener des actions pour y remédier et diminuer les risques liés à la récolte du caoutchouc naturel.
Donc Michelin s’est demandé comment on pouvait savoir ce qu’il se passe dans ces milliers de plantations. Ils ont alors décidé de faire des questionnaires pour interroger toutes les parties prenantes de la chaîne d’approvisionnement du caoutchouc en partant depuis l’usine et en remontant la chaîne jusqu’au petits planteurs.. Et Michelin demande donc aux usines d’interviewer toutes les personnes qui viennent livrer dans chacune des usines avec qui le groupe travaille. Et tous ceux qui viennent livrer l’usine doivent interviewer ceux qui sont en dessous d’eux dans la chaîne d’approvisionnement, et ainsi de suite. Le questionnaire va nous permettre d’obtenir un mapping des zones à risques liés à la récolte du caoutchouc, et à ce moment-là de tirer la sonnette d’alarme si besoin. Pour l’instant on en est encore à déployer ce questionnaire, la prochaine étape sera de mener des actions pour résoudre les problèmes qui seront mis en exergue. Donc mon rôle est de déployer ce questionnaire principalement en Indonésie et en Thaïlande, et de former les usines à l’utilisation de l’application.
Quelles différences constatez-vous dans le monde du travail entre la France et Singapour ?
Je ne suis pas le mieux placé pour répondre à cette question je pense, parce que mon boss est français et beaucoup de managers chez Michelin à Singapour le sont aussi. J’ai quelques collègues singapouriens, mais je ne travaille pas beaucoup avec eux.
Après je constate quand même quelques différences. C’est très hiérarchisé ici, et cela est propre à l’Asie en général. D’ailleurs toutes les caractéristiques que je vais donner ont souvent dû revenir au cours de vos interviews. En Asie tu as besoin de validation pour tout. Je trouve aussi que les singapouriens sont très peu aptes à la prise d’initiative et d’ailleurs c’est pour cette raison que Michelin décide de ne quasiment plus employer de stagiaires singapouriens. Probablement que dans une entreprise singapourienne ça collerait parfaitement, mais pas vraiment chez Michelin. Une dernière chose, j’ai aussi l’impression qu’ici tu t’accomplis beaucoup plus par ton travail comparé à la France. Finalement en France les gens sont moins focus sur leur carrière et leur travail qu’à Singapour. En France tu peux exister en dehors de ton travail, ici tu existes beaucoup par ton travail. A chaque fois on va te demander ce que tu fais dans la vie, et si tu réponds « je suis responsable de… » on va tout de suite te prendre plus au sérieux.
Quelles sont vos ambitions pour la suite, où vous voyez-vous dans 5 ans ?
Moi, l’Afrique. J’ai adoré l’Afrique. Maintenant je travaille en Asie et je suis très content mais j’aimerais vraiment y retourner un jour. J’ai beaucoup aimé, là-bas les relations sont très différentes, beaucoup plus détendues. Ici les relations entre collègues sont beaucoup plus formelles qu’en France ou en Afrique. Chez nous tu vas pouvoir te confier à tes collègues, parler de sujets personnels beaucoup plus facilement. Je ne dis pas qu’ici ce n’est pas possible de le faire, mais tu fais toujours attention à ne pas dire de bêtises et à rester dans les codes. Je trouve que tu n’as pas vraiment de relations entre collègues en dehors du travail, tu vas rarement aller boire des bières avec tes collègues après le boulot. Je me vois en Afrique dans 5 ans car les relations sont hyper différentes, le boulot est beaucoup plus détendu. Tu as l’impression que tes collègues sont tes potes. Ici entre collègues chacun vit sa vie de son côté, c’est difficile d’être proche de ses collègues s’ils ne sont pas expatriés.
En quoi KEDGE vous a aidé à réaliser vos projets ?
KEDGE m’a apporté à beaucoup de points de vue. Déjà sans doute au niveau des soft-skills, plus que sur l'aspect académique. Chose dont tu ne te rends pas forcément compte : travailler en groupe, travaux en asso, etc.
KEDGE m’a aussi beaucoup apporté sur tout ce que l’école pouvait proposer en dehors du point de vue purement académique. Si j’avais fait seulement une université comme je l’ai fait après à la Sorbonne, je n’aurai probablement pas pu partir en échange ou en césure. Et je n’aurai probablement pas pu trouver des stages aussi intéressants et responsabilisants. Donc KEDGE m’a apporté une très bonne expérience professionnelle. L’échange universitaire a aussi été très enrichissant, sans école de commerce, j’aurais eu du mal à partir à Singapour et encore moins à la SMU, qui est la deuxième université la plus connue de Singapour.
Enfin le côté international. KEDGE m’a permis de partir en césure à l’étranger facilement. Quand je repense à mon expérience en Zambie je me rends compte que ça m’a vraiment apporté énormément au niveau professionnel mais surtout personnel et ça c’est aussi grâce à KEDGE.
Une chose qui peut apporter beaucoup également, c’est prendre des responsabilités dans une association de l’école. Je n’ai pas pris part à cela car je ne suis jamais resté 1 année entière sur le campus mais c’est quelque-chose qui peut apporter énormément.
Avant de partir à l’étranger est-ce que vous aviez des appréhensions ?
Avant de partir à Singapour déjà non, puisque je connaissais le pays. En plus je connaissais assez bien l’Asie donc je n’avais pas d’appréhension particulière. Pas même en partant à Singapour pour la première fois lors de mon échange. Parce que déjà je partais en université pour 6 mois seulement, et que je revenais de Zambie, et la Zambie c’est quand même autrement plus difficile de Singapour, dont la culture se rapproche plus de la nôtre. Donc non, vraiment aucune appréhension, je ne me sens pas moins à l’aise à l’étranger qu’en France. Au contraire je trouve que tu peux plus facilement t’affranchir des codes à l’étranger, t’as moins peur du ridicule.
Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un étudiant qui envisagerait de s’expatrier à Singapour ?
Déjà je dirai, fonce ! Fonce même si t’as des appréhensions. Allez-y parce qu’ à l’étranger tu trouves des choses formidables que tu ne trouveras pas en France. Mais c’est complémentaire, moi j’ai toujours un amour fou pour mon pays, je ne me suis pas expatrié pour fuir la France, mais je pense qu’on trouve beaucoup de chose à l’étranger que l’on ne peut pas trouver en France. Donc l’étudiant je lui dirais de ne pas hésiter et même si finalement cela ne correspond pas à tes attentes tu y auras obligatoirement trouvé quelque chose, et même si finalement au bout d’1 an tu as le mal du pays, tu auras essayé et tu auras appris des choses. Et puis l’avantage c’est qu’aujourd’hui avec internet, on n’est plus vraiment coupé de sa famille, il y a moins de choses qui nous retiennent de partir. Aujourd’hui le monde globalisé dans lequel nous vivons facilite très largement ce genre de décision.
Interview réalisée à Singapour par l’équipe Kedge Asian Success, composée de Romane Clerc, Cyril Colliot et Maud Ribaucourt.
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