Promotion 1984 : 40 ans après, des retrouvailles...
Rencontre avec Aurélie, diplômée de KEDGE et Directrice Marketing à Montréal
Les étudiants du pro-act KEDGER Trotter poursuivent leur tour du monde durant lequel ils rencontrent de nombreux alumni expatriés. Aujourd'hui ils ont interviewé Aurélie, diplômée de KEDGE installée au Canada.
Bonjour, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Allo, je suis Aurélie Saïz diplômée en 2012 de Kedge Marseille, anciennement Euromed avec une formation en marketing. Je vis maintenant au Canada depuis 2 ans et je travaille en tant que Directrice Marketing chez nelinelo, une Start-up en technologie et retail que nous avons cofondée avec un ami. Avant de m’établir à Montréal j’ai vadrouillé un peu dans plusieurs pays, entre études et expériences professionnelles, notamment à Luxembourg, San Diego, et New York.
Après ton diplôme à Kedge , qu’as-tu fais ? (Stages, premiers emplois...) et parallèlement, qu’est-ce qui t’as poussé à partir à l’étranger ?
Pendant mon année de césure j’ai réalisé deux stages chez L’Oréal et Coty Prestige à Paris. J’ai ensuite fait un échange universitaire à San Diego pour ma dernière année de Master et cette expérience d’échange m’a donné envie de rester aux Etats-Unis ou du moins dans un pays un peu anglophone. J’avais également eu une expérience précédente à New York. Mon échange a confirmé mon choix. Il était alors hors de question de retourner en France, car cela aurait impliqué d’aller vivre à Paris là où j’aurais trouvé plus facilement du boulot, mais la vie parisienne ne me convenait pas. J’ai donc trouvé une opportunité en VIE au Luxembourg dans le milieu bancaire, à la Société Générale, mais c’est un environnement dans lequel je n’étais pas épanouie professionnellement, je suis donc allée en agence marketing. J’ai eu 2 expériences en agence au Luxembourg et fin 2016 je me suis mise à mon compte en Freelance (Conseil en marketing, relation publique, graphisme...) et depuis j’ai pris goût à cette indépendance et flexibilité de travail.
1 minute / 1 kedger : Aurélie, diplômée expatriée à MontréalPubliée par Kedge Business School Alumni sur Jeudi 12 juillet 2018
Peux-tu nous parler de ton métier ? Est-il en relation avec la formation que tu avais reçue à Kedge ?
Je trouvais qu’il y avait beaucoup de théorie à l’Ecole, j’ai principalement aimé les cas pratiques réalisés dans certains cours. Je me souviens d’un projet où nous devions aller dénicher des informations concrètes auprès de la Mairie de Marseille et développer des partenariats avec les Ecoles d’architecture pour proposer un projet concret. Ce type de cours est intéressant et formateur car il nous met face à la réalité du marché du travail et nous apprend à avoir un esprit créatif et débrouillard. La partie théorie s’oublie au fil des années, j’ai sûrement dû l’assimiler. Ce sont mes stages qui ont été les plus formateurs, durant lesquels j’ai pu expérimenter plusieurs facettes de mon métier, en grosse entreprise qu’en petite et moyenne agences. C’est comme ça que j’ai su que je préférais travailler dans une entreprise à taille humaine. Etre dans un grand groupe ne correspondait à pas à ma personnalité et j’aime pouvoir être multitâches et force de proposition.
Quelles sont, selon toi, les qualités essentielles pour effectuer ton métier ?
Dans mon cas, en tant que startup il faut tout d’abord oser aller vers les autres, au début ça peut être difficile car tu n’es pas certain de tes compétences, tu es novice. Il ne faut pas hésiter à demander de l’aide, à être curieux et à se renseigner constamment sur les nouvelles tendances et outils disponibles dans son domaine d’activité. Il faut notamment être un adepte de la débrouillardise et du last minute, il faut faire preuve de créativité pour pouvoir faire face à des imprévus car en tant que toute nouvelle entreprise on manque cruellement de moyen et de temps. J’ai dû me former en partie toute seule sur des logiciels tels que la suite Adobe et autres plateformes de gestions de projets. De nos jours nous avons la chance d’avoir accès à de multiples conférences et formations gratuites sur tous les sujets, il faut donc profiter de ces opportunités pour s’ouvrir des portes et se différencier sur un marché du travail très concurrentiel. Il ne suffit plus juste d’avoir un diplôme d’école de commerce et d’avoir des stages en grande entreprise sur son CV, il faut savoir se démarquer par des expériences et des compétences variées.
Comment décrirais-tu la culture de ton pays et la culture d’entreprise, comparée à celle de la France ?
Ce que j’aime au Canada, c’est que tout le monde se tutoie il n’y a donc pas ce côté hiérarchique qu’on retrouve en France. Par contre ce que j’apprécie plus en France, c’est la franchise. C’est vrai que les français ont la réputation d’être assez râleur et direct mais en même temps dans le milieu du travail on crève l’abcès plus rapidement. Au Canada je dirais qu’on a tendance à éviter le conflit ce qui rend certaines situations plus délicates et plus difficile à cerner. Toutefois les Canadiens sont très accueillant et ils n’ont pas froid au yeux pour tester de nouvelles choses ce qui pousse à l’innovation. Avec notre start--up nous avons eu l’occasion de passer à la Télévision Nationale, aux vues de l’avancement de notre projet, en France nous n’aurions jamais eu cette opportunité. Ici on nous donne une chance, sans avoir à traverser des montagnes de procédures. Si tu veux le faire, tu peux le faire.
Sur la plan personnel et professionnel, est-ce que tu penses que le Canada a pu t’apporter certaines choses de plus qu’en France ?
Oui, en termes d’entrepreneuriat il y a un bel écosystème. Il y a même beaucoup d’initiatives il est difficile de faire le tri et cibler ce qu’on recherche précisément. Mais d’un autre côté, cela permet d’avoir tous les outils à disposition pour développer ton réseau, développer tes compétences avec beaucoup d’accès gratuit. Cela permet de se développer même si tu n’as pas de grands moyens. En France ça commence seulement à changer un petit peu, mais je trouve qu’il n’y pas assez d’initiatives en faveur des petites entreprises. Ici il y a une flexibilité de l’emploie qui t’ouvres des portes. On peut se permettre de prendre plus de risques et de rebondir plus facilement.
Le mot de la fin ? Est-ce que ton entreprise accueille des stagiaires ?
Si vous avez des projets en tête faites en sorte de vous donner les moyens de les réaliser, c’est formateur et c’est une belle expérience de vie. Si ça échoue, vous n’aurez pas de regret et si ça marche, vous ne pouvez qu’être heureux et fier de vous ! Oui, nous recherchons des stagiaires pour tout ce qui est dans le domaine du marketing, de la communication, gestion de communauté, organisation d’évènements et commercialisation.
N'hésitez pas à me contacter : aurelie@nelinelo.com
Interview réalisée par l'équipe du pro-act étudiant KEDGER TROTTER
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