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Découvrez le portrait de Catherine, une kedgeuse installée à Singapour depuis 10 ans !
Les 2 étudiantes du pro-act "KEDGE Alumni Travel" sont actuellement à Singapour, où elles viennent à la rencontre de nos diplômés expatriés.
- PROMOTION : 2004
- POSTE : Professeur d’université
- ENTREPRISE : Nanyang Technological University, Nanyang Business School
- DURÉE D’EXPATRIATION : 15 ans
INTERVIEW :
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Bonjour Catherine ! Pour commencer, présentez-vous rapidement.
Bonjour, je m’appelle Catherine Peyrols Wu, je suis de la promo 2004, et je suis professeur de management à la Nanyang Technological University, Nanyang Business School Singapore.
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En quoi consiste votre métier ? Quelles sont vos missions ?
Le métier de professeur d’université consiste à créer du savoir et à le disséminer afin d’en faire bénéficier le plus grand nombre. Mon travail se décline en trois grands groupes d’activités.
Dans un premier temps, l’enseignement. C’est ce qui occupe la plus grande part de mon temps. Depuis 2012, j’enseigne un cours sur l’intelligence culturelle au travail aux étudiants de la Nanyang Business School. L’objectif est de former les futurs managers à travailler en équipes multiculturelles et dans des environnements professionnels culturellement variés ; comme c’est le cas lors d’une expatriation ou d’un emploi dans une multinationale.
Ensuite, la recherche. Le travail de recherche en management et sciences sociales consiste à étudier les comportements au travail. Mon domaine étant l’interculturel, je m’intéresse en particulier à comprendre pourquoi certains individus s’adaptent mieux que d’autres dans des environnements de travail multiculturels.
Depuis 2009, je fais partie de l’équipe du centre de recherche en leadership et intelligence culturelle (Center for Leadership and Cultural Intelligence) de l’université de Nanyang. J’y ai d’abord fait ma thèse de doctorat dans le cadre de laquelle j’ai étudié comment la présence (ou l’absence) d’intelligence culturelle et de compétences en anglais, langue étrangère, influençaient la participation des individus au travail d’équipe. A l’heure actuelle, je travaille sur un nouveau projet où nous étudions les compétences qui permettent de former des réseaux professionnels culturellement diversifiés.
Ces travaux sont généralement présentés dans des conférences internationales et publiés dans des journaux académiques et professionnels après avoir été soumis à un processus d’évaluation et de questionnement très rigoureux.
Enfin, le service. Cela comprend toutes les activités de support qui permettent à l’université de fonctionner, comme par exemple les entretiens de recrutement des nouveaux étudiants ou le suivi des stages. Cela comprend aussi les activités de support à la communauté académique de façon plus large comme par exemple être membre d’un panel de juges pour des prix de recherche ou critique pour une conférence ou un journal académique.
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Pouvez-vous nous décrire votre parcours scolaire au sein de Kedge ? Quelle formation avez-vous suivi ?
Je suis entrée à Kedge en septembre 2001. Après une première année générale, j’ai choisi de me spécialiser en gestion des ressources humaines. J’ai effectué ma deuxième année en échange Erasmus à Aston University, au Royaume Uni. Je suis ensuite revenue à Marseille pour un stage de 2 mois et demi dans le service du personnel d’un hyper marché Auchan suivi de ma dernière année que j’ai complétée par 8 mois de stage dans le service RH d’une entreprise internationale d’équipement pour l’industrie petro-chimique, le groupe Genoyer.
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En quoi Kedge vous a aidé à développer et réaliser vos projets ?
Depuis toujours, je savais que je voulais avoir une carrière internationale. Pour cette raison, j’avais choisi des études de commerce, sans vraiment trop savoir ce qu’on y faisait. Kedge m’a tout d’abord permis de tester ma motivation pour mon projet. Pendant ma première année, j’ai eu la chance de faire partie de l’équipe d’Interact qui à l’époque, était un comité de l’AIESEC. Dans cette asso, j’ai eu l’occasion de rencontrer des étudiants du monde entier, ce qui a renforcé mon désir d’expatriation.
Kedge m’a ensuite permis de développer les compétences de base, telle que la pratique de l’anglais, qui étaient absolument nécessaire à la mise en œuvre de mon projet. Pour cela, j’avais choisi d’effectuer une année complète à l’étranger, ce qui n’était pas une obligation, mais qui me semblait nécessaire pour apprendre à parler correctement.
Enfin, Kedge m’a permis d’entrer en contact avec les personnes qui ont ouvert la porte à ma première expatriation. Je pense en particulier à Professeur Bob Aubrey, qui a enseigné le développement personnel et de carrière pendant plusieurs années à Kedge. Je n’ai pas eu la chance de suivre son cours mais cette rencontre m’a permis de partir en Chine, et par la suite, m’a mise sur la voie d’une carrière en développement humain.
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Depuis quand êtes-vous expatrié ?
J’ai été à Pékin en Chine de janvier 2005 à Juin 2009 et je suis à Singapour depuis Juillet 2009. Cela fait maintenant 10 ans que je vis ici.
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Pour quelles raisons avez-vous décidé de vous expatrier à Singapour ?
Je souhaitais poursuivre un doctorat dans le domaine de l’intelligence culturelle. Le premier centre de recherche en intelligence culturelle a été créé par Professeur Ang Soon de l’université technologique de Nanyang.
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Qu’est-ce qui vous a le plus surpris dans ce pays ?
L’intensité avec laquelle tout se fait. A Singapour, tout va vite. Cela veut dire efficacité d’un côté mais aussi beaucoup d’exigences de l’autre. C’est un pays où tout fonctionne très bien, mais j’ai parfois du mal à suivre.
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Quels sont vos projets futurs ?
Dans l’immédiat, rester à Singapour. J’aime le dynamisme et les opportunités qu’offrent les grandes villes.
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Est-ce qu’il y a un autre pays dans lequel vous auriez aimé vivre et pourquoi ?
Parfois, je rêve de retrouver l’engouement que j’avais connu à Pékin dans les années qui ont précédés les Jeux Olympiques (2008). Les pays où la croissance est forte offrent de nombreuses opportunités si l’on est jeune et motivé. Bangkok, Manille, Jakarta, Ho Chi Minh, Rangoon, sont des villes où j’aimerais vivre si l’occasion se présentait.
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Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un étudiant ou jeune diplômé qui envisagerait de tenter l’aventure ?
Dans un premier temps je conseillerai de prendre une bonne couverture santé. Les pépins arrivent vite et peuvent coûter très cher. C’est très dur d’être mal en point physiquement lorsqu’on est loin de sa famille et de ses amis.
Ensuite, il faut choisir des pays en développement où le coût de la vie est relativement faible. Cela permet plus de flexibilité pour chercher un emploi et explorer diverses opportunités.
Enfin, une fois sur place, rencontrer le plus de monde possible. Si possible rejoindre une asso pour se lier des contacts locaux. Ne pas hésiter à proposer ses services sur des missions ponctuelles pour se faire connaître.
Interview réalisée à Singapour par Emma et Manon, étudiantes du pro-act KEDGE Alumni Travel.
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