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KEDGE et AGIPI récompensent le meilleur mémoire de master sur le thème « Le travail indépendant et les nouvelles formes d'entrepreneuriat » et clôturent les trois années de recherche de la Chaire
KEDGE a créé il y a 3 ans avec AGIPI, la chaire de recherche « Le travail indépendant et les nouvelles formes d’entrepreneuriat ». Elle avait pour ambition d’apporter un éclairage scientifique sur le travail de demain.
A l’occasion de la clôture de ces 3 années de travail et de recherche sur le sujet, KEDGE et AGIPI ont organisé un événement ce mardi 22 juin sur le campus de Paris. Cet événement orchestré autour de la remise du prix du mémoire AGIPI KEDGE et de prises de parole des membres de la chaire a permis de revenir sur les orientations identifiées dans le secteur du travail indépendant et des nouvelles formes d’entrepreneuriat.
Le prix du meilleur mémoire portant sur le travail indépendant et les nouvelles formes d’entrepreneuriat
Le jury de sélection du prix du mémoire AGIPI KEDGE était présidé par le Directeur scientifique de la chaire, Saïd Yami, et composé de deux enseignants-chercheurs de KEDGE ainsi que des partenaires AGIPI de la chaire. Cette année, 12 mémoires d’étudiants en Master 2 du Programme Grande Ecole ont été reçus et étudiés par le jury.
Gaël Coulombel a été désigné lauréat 2021 du meilleur mémoire 2020 avec le sujet « Dans quelles mesures les mutations de la société salariale française interrogent-elles la protection sociale des travailleurs ? »
La clôture de trois années de recherche sur le travail indépendant et les nouvelles formes d’entrepreneuriat
A l’issue de ces trois années d’études, la chaire de recherche AGIPI KEDGE peut dessiner trois tendances lourdes qui devraient porter les évolutions des modèles de travail :
- La montée en puissance du micro-entrepreneuriat chez les jeunes
Il s’agit d’une vraie tendance sociétale. Que ce soit considéré comme une bonne ou une mauvaise nouvelle, les faits sont incontestables : le nombre de créations d’entreprises en France augmente constamment chaque année depuis 10 ans. Cette tendance à la hausse est principalement portée par les micro-entreprises dont la plupart sont créées pas des personnes de moins de 30 ans. Il faut donc prendre acte de l’attrait de l’entrepreneuriat (plutôt individuel) pour les jeunes générations, au détriment du salariat de long-terme en statut de CDI. - La nécessité pour les entreprises de changer leurs habitudes du management
Face à cette tendance observée chez les jeunes générations de fuir les postes traditionnels, les entreprises traditionnelles doivent repenser leurs pratiques managériales pour séduire les nouvelles générations qui ont tendance à fuir les structures organisationnelles trop hiérarchiques et surveillantes. L’esprit du moment est à la responsabilisation et à l’autonomie, ce que les entreprises peuvent développer via l’intrapreneuriat, cette capacité à devenir entrepreneur d’actions ou de projets au sein d’une organisation déjà structurée. - Le besoin de faire évoluer la protection sociale en lien avec les nouvelles façons de travailler
Les changements de modèles de travail ont des impacts forts sur la protection sociale qui doit elle aussi se réinventer. En effet, l’hybridation et la juxtaposition des façons de travailler (salariat, temps partiels, slashing, freelances, travail indépendant...) imposent de repenser la protection sociale qui, par tradition, repose sur un modèle de travail salarié de plein emploi. C’est probablement l’enjeu majeur des acteurs de la protection sociale pour les prochaines années et c’est déjà un axe de travail important pour AGIPI.
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