Rencontre avec Nicolas Schmitt, kedger et expatrié en Australie

• PROMOTION : 2011
• POSTE : Management Consultant
• ENTREPRISE : Accenture
• DURÉE D’EXPATRIATION : 3 ans à Londres et 1 an et demi à Perth

INTERVIEW :

• Bonjour Nicolas ! Pour commencer, présentez-vous rapidement.

Je m’appelle Nicolas Schmitt. J’ai été diplômé en 2011. Je suis actuellement Management Consultant, rattaché à la branche CFO & Entreprise Value, chez Accenture à Perth en Australie.

• En quoi consiste votre métier ? Quelles sont vos missions ?

Mon métier a des missions très variées. Depuis que je suis arrivé à Perth j’ai fait des missions principalement en Finance et en Supply Chain. L’objectif est de délivrer un maximum de valeur, et cela s’effectue souvent en optimisant les processus fonctionnels grâce aux nouvelles technologies (Analytics, RPA par exemple). Pour donner un exemple de mission, j’ai travaillé pour une entreprise qui évolue dans le secteur du pétrole et du gaz pendant 7 mois. On a travaillé sur l’optimisation des processus, moi j’étais en charge de la partie Finance : Management Accounting, Internal/External reporting, Tax… Une fois que les processus sont optimisés et stables, Accenture propose aussi des solutions d’externalisation de services vers des pays comme l’Inde ou les Philippines pour nos clients australiens.

L’approche est assez différente de l’Europe. En raison d’un marché plus restreint, on a ici des missions plus courtes et plus variées alors qu’en Europe les équipes d’Accenture travaillent généralement sur des missions plus longues avec les mêmes clients.

• Pouvez-vous nous décrire votre parcours scolaire au sein de Kedge ? Quelle formation avez-vous suivi ?

Après 2 ans de classe préparatoire, j’ai intégré Kedge, qui était Euromed à l’époque. La première année j’ai suivi la formation générale et j’ai fait 2 stages d’un mois pour avoir des premières expériences professionnelles. J’ai ensuite enchaîné avec mon master 1, pendant lequel je suis parti en université partenaire aux Etats-Unis pour le deuxième semestre. Durant mon année de césure, j’ai fait 10 mois de stage au sein de l’entreprise Total dans le service Trésorerie / Cash Management, qui a ensuite été reconduit en alternance pour ma deuxième année de master. Pour cette dernière année d’études, j’ai réalisé mes derniers mois de cours en Norvège, où je suis reparti en échange universitaire.

Sur le plan associatif je faisais partie d’un projet qui s’appelait “l’Euromédienne”. L’objectif était d’organiser une course à pied de 10kms dans les calanques et de reverser les bénéfices à une association. Je faisais aussi partie du “Forum PACA” en tant que responsable logistique. C’est un grand forum de recrutement au Parc Chanot à Marseille ou les entreprises viennent à la rencontre des étudiants.

• En quoi Kedge vous a aidé à développer et réaliser vos projets ?

Kedge m’a beaucoup apporté au niveau du développement personnel et de l’ouverture internationale. Le fait d’avoir de nombreux projets à réaliser et de rencontrer plein de monde nous permet de créer notre réseau. On développe davantage nos “soft skills” en étant en école de commerce ! Ce qui m’a vraiment aidé c’est la compatibilité des programmes avec les échanges universitaires. L’école offrait de nombreuses opportunités d’expériences internationales et ça m’a permis de prendre goût à l’expatriation en voyageant tôt. Ce que je retiens aussi c’est la flexibilité que proposait l’école. Le système de parcours à la carte et la construction de son propre parcours c’était super intéressant !

• Depuis quand êtes-vous expatrié ?

A la suite de mon alternance chez Total, j’avais envie de partir à l’étranger avec ma copine. J’ai eu la chance de trouver un V.I.E. au sein de Total à Perth. J’ai passé un an ici avant de revenir en France chez Total. Ensuite j’ai eu une opportunité d’aller à Londres car Total avait décidé de transférer le service Trésorerie là-bas. Je n’ai pas hésité et je suis parti pour 3 ans à Londres jusqu’en 2017 et ça fait maintenant plus 1 an et demi que je suis à Perth !

• Pour quelles raisons avez-vous décidé de vous expatrier à Perth ?

Pendant que j’étais en poste en trésorerie à Londres, ma copine a eu une opportunité de poste à Perth. J’ai terminé le projet sur lequel je travaillais à Londres et j’ai décidé de la rejoindre. Je n’avais pas de travail en arrivant à Perth mais grâce aux contacts que j’avais chez Accenture j’ai réussi à obtenir un poste très rapidement dans l’entreprise. En plus de ça, c’est une ville qu’on connaissait car j’avais déjà fait mon V.I.E. ici et c’est un endroit très agréable à vivre !

• Quelles différences culturelles faites-vous entre la France et l’Australie sur le plan professionnel ?

Le rapport au temps est différent. Ici, ils font en sorte de respecter le temps imposé pour ce qu’ils ont à faire. Par exemple, pour la durée des meetings, lorsqu’une réunion est planifiée pour une heure elle ne dépassera jamais ou rarement une heure. En France on est moins fixés sur le temps mais plus sur le contenu. Cela permet d’être plus créatif et d’aller plus loin dans les idées mais certaines fois les discussions peuvent s’étendre à d’autres sujets que l’ordre du jour. En Australie la conduite des réunions est plus rigoureuse. La discussion est guidée par le temps qui est alloué à la réunion.

• Qu’est-ce qui vous a le plus surpris dans ce pays ?

Lorsque je suis arrivé en Australie pour la première fois, je ne savais pas exactement quelle culture j’allais découvrir. En tant que français on a une bonne vision sur la culture britannique ou américaine mais l’Australie restait assez floue pour moi. J’avais l’impression que les australiens étaient des américains bis mais en fait je me suis rendu compte que c’est un pays qui est beaucoup plus proche culturellement des britanniques que des américains. Ce que j’aime bien et qui est surprenant au début c’est ce côté liberté et grands espaces. C’est un pays très étendu et c’est super agréable !

• Quels sont vos projets futurs ?

C’est difficile de se projeter. Pour l’instant je n’ai pas de projet précis. Le cadre de vie est vraiment agréable ici mais avec le temps on se rend compte que la distance avec la famille et les amis pèse. On réfléchit souvent à cette question avec ma conjointe. On ne sait pas ce qu’on veut faire, rester ou rentrer. Je pense que ça pourra se décider le jour où on aura des enfants.

• Est-ce qu’il y a un autre pays dans lequel vous auriez aimé vivre et pourquoi ?

Honnêtement non. L’Australie pour moi c’est le top ! Le seul petit point négatif c’est la distance avec la France mais en même temps c’est la raison pour laquelle l’Australie est unique !

• Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un étudiant ou jeune diplômé qui envisagerait de tenter l’aventure ?

Il faut se lancer ! Il y a beaucoup de choses à voir en dehors de la France et je pense que tant qu’on est jeune et particulièrement quand on sort d’école il faut en profiter pour partir.

Interview réalisée à Singapour par Emma et Manon, étudiantes du pro-act KEDGE Alumni Travel. 

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