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Interview : Charles, un kedger expatrié à Singapour
Les 2 étudiantes du pro-act "KEDGE Alumni Travel" sont actuellement à Singapour, où elles viennent à la rencontre de nos diplômés expatriés.
- PROMOTION : 2012
- POSTE : Business Analyst
- ENTREPRISE : Standard Chartered Bank
- DURÉE D’EXPATRIATION : 4 ans et demi
INTERVIEW :
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Bonjour Charles ! Pour commencer, présentez-vous rapidement.
Je m’appelle Charles Aïdouni. Je fais partie de la promotion 2012 et j’étais sur le campus de Bordeaux. Je suis actuellement Business Analyst chez Standard Chartered Bank à Singapour.
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En quoi consiste votre métier ? Quelles sont vos missions ?
Actuellement je travaille chez Wealth Management, au sein du département projets lié au métier de trading. Nous développons actuellement une plateforme de trading FX (trading de devises). Cette plateforme est destinée aux traders mais une version mobile est aussi accessible directement par les clients. On fait ça sur plusieurs pays : cette plateforme de trading est déjà livrée pour le retail dans plusieurs pays en Asie tels que Hong-Kong, Singapour, Taiwan et la Chine. D’autres pays sont à venir tels que les Emirats Arabes Unis ainsi que certains pays d’Afrique. La clientèle Private Banking va aussi bénéficier de cette nouvelle offre d’ici peu. Ce projet regroupe un grand nombre de profils différents tels que des développeurs qui gèrent le code, des testeurs, des screen designers, ainsi qu’il y a les dealers et les Relationship Manager, ou le front office, qui fournissent les business requirements.
Mon métier de business analyst consiste à faire le lien entre les différentes parties. Je collecte toutes les demandes du front office et je les transmets aux développeurs. Ensuite, je teste les fonctionnalités développées et je m’assure que tout correspond aux exigences du front office. Une fois que c'est validé, on le délivre aux clients.
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Pouvez-vous nous décrire votre parcours scolaire au sein de Kedge ? Quelle formation avez-vous suivi ?
J’ai fait la première année générale à Bordeaux, et j’ai ensuite choisi de faire un parcours à la carte orienté finance en master. Pour mon année de césure j’ai fait un premier stage en contrôle de gestion chez Valeo à Madrid et ensuite j’ai rejoint une entreprise d’import-export en Afrique du Sud. Après mon année de césure je suis parti 6 mois en université partenaire aux États-Unis.
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En quoi Kedge vous a aidé à développer et réaliser vos projets ?
Kedge m’a donné l’opportunité de m’ouvrir sur l’international. Avec mes différentes expériences en Espagne, en Afrique du Sud et aux États-Unis, ça m’a donné envie de repartir. Le réseau de l’école est aussi vraiment important, c’est grâce à ça que j’ai pu trouver mes différents stages.
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Depuis quand êtes-vous expatrié ?
Je suis à Singapour depuis 4 ans et demi. Au départ, j’ai fait 2 ans de V.I.E. chez BNP Paribas et j’ai ensuite été embauché chez EY en conseil pendant 2 ans. A la suite de ça, j’ai intégré Standard Chartered Bank où je travaille actuellement.
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Pour quelles raisons avez-vous décidé de vous expatrier à Singapour ?
Après avoir été diplômé, j’ai intégré un cabinet de conseil en management en France pour 2 ans. J’ai rapidement eu envie de repartir et je n’étais pas fermé en termes de destination. Je me suis inscrit sur le site de Civiweb pour trouver un V.I.E. C’est comme ça que j’ai obtenu mon V.I.E. chez BNP Paribas à Singapour. Je ne connaissais pas du tout la ville, je me suis renseigné et je me suis lancé !
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Quelles différences culturelles faites-vous entre la France et Singapour sur le plan professionnel ?
Les relations entre collègues sont différentes. Les Singapouriens sont plus distants alors que les français se livrent plus personnellement avec leurs collègues.
Je dirai aussi que les locaux ont un grand respect de la hiérarchie et ils n’ont pas l’habitude de remettre en question ou de challenger les processus. C’est un trait de personnalité qui est particulièrement recherché chez les français. Lorsque j’ai été embauché ici, mon patron était un français et il m’a demandé d’être curieux et de ne pas hésiter à être force de proposition. C’est ce qui fait aussi notre valeur ajoutée, en tant que français, on est curieux et on aime bien évoluer.
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Qu’est-ce qui vous a le plus surpris dans ce pays ?
Ce qui m’a impressionné c’est la manière dont la ville est développée. Tout est simple et tout est bien pensé pour rendre la vie facile aux gens. C’est le même gouvernement qui est au pouvoir depuis plus de 50 ans et ce qui m’impressionne aussi c’est leur agencement. Le pays est gouverné comme une entreprise. Ils embauchent les meilleurs profils venus du privé qui sont constamment en recherche d’amélioration et d’efficacité dans tous les domaines.
Le climat est un point très positif. Cependant le manque de saisons fait perdre la notion du temps. Les taxes très faibles et les salaires assez élevés sont aussi un gros avantage. Cependant on ne cotise plus à la retraite et on ne bénéficie pas des aides de l’État comme en France où la sante est quasiment gratuite. Il y a des points positifs et des points négatifs dans cette ville !
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Quels sont vos projets futurs ?
J’aimerai faire encore 2 ans sur mon poste à Standard Chartered. Peut-être qu’ensuite j’aimerai évoluer sur un autre poste en interne ou changer de pays et quitter Singapour. Je n’ai pas de projet précis mais il est vrai que lorsqu’on commence à construire une carrière ici on réfléchit en se disant que c’est compliqué de repartir pour tout recommencer à zéro. J’essaie d’apprendre de mes expériences et ça me guide dans mes choix.
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Est-ce qu’il y a un autre pays dans lequel vous auriez aimé vivre et pourquoi ?
Je dirai le Canada. La ville de Toronto a l’air d’être un bon compromis entre les États-Unis et le style de vie Canadien, un peu plus détendu. J’ai vu qu’ils étaient avancés en termes de nouvelles technologies. Je pense que je me plairais là-bas !
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Si c’était à refaire, que changeriez-vous ?
J’aurais peut-être été chez EY en première expérience. Au départ j’étais très content d’intégrer une petite entreprise de conseil mais pour la suite c’est plus compliqué car il n’y a pas le nom sur le CV. On m’avait aussi proposé de faire une expérience en audit, et je n’ai pas saisi l’opportunité. Avec du recul, je me dis que chaque expérience est bonne à prendre et j’aurais peut-être dû accepter pour apprendre encore plus de choses. Concernant l’école je ne regrette rien, j’ai pris tout ce que j’avais à prendre avec l’expérience associative, les stages à l’étranger et l’échange en université partenaire !
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Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un étudiant ou jeune diplômé qui envisagerait de tenter l’aventure ?
Je conseillerai aux étudiants qui aimeraient tenter l’aventure de commencer par un V.I.E. ou un stage à l’étranger. C’est le plus simple. Il existe aussi des Summer Intership qui se font dans les pays anglo-saxons et qui ouvrent des portes sur d’autres opportunités à l’étranger. Pour les diplômés, il y a des programmes Graduates proposés par certaines entreprises qui permettent de tourner tous les 6 mois sur différents métiers de l’entreprise et c’est super intéressant !
Interview réalisée à Singapour par Emma et Manon, étudiantes du pro-act KEDGE Alumni Travel.
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