Incubé à KEDGE, la startup Oxycar organise le covoiturage entre collègues

Avant d'arriver à Kedge en 2016, je me suis orienté au sein d'une formation trinationale d'ingénieur (France, Allemagne, Suisse). Je passais un an dans chaque pays en immersion totale pour étudier l'ingénierie informatique, les services de l'industrie d'énergies renouvelables et du nucléaire. A partir de ses années, j'ai appris à m'adapter à des nouveaux modes de vies, la culture d'autres pays. Au début, on se dit qu'un pays frontalier de la France n'entraînera pas forcément beaucoup de changements pour soi. Et au final, j'ai eu une vrai leçon de vie par ces 3 années. en alternance au sein d'Endress-Hauser sur les sites Suisses Allemands et Français, j'assurai la continuité du service informatique et l'implémentation de l'innovation.

 

Cette expérience trinationale m'a révélé sur les concepts d'entreprenariat, d'innovation et de stratégie d'entreprise. Pouvoir confronter les visions de 3 pays dans le BtoB et créer des concepts issue de ce mélange des cultures m'a fait découvrir l'envie d'arrêter la programmation pour me consacrer à cette innovation trinational que je porte aujourd'hui.

 

C'est pendant ces années que la Start'up Oxycar a commencé à prendre naissance, avec cette unique volonté de faire la différence du haut de mes 21 ans. Aujourd'hui, j'en ai 24 et notre équipe commence doucement à réaliser tout le parcours exceptionnel que nous avons eu la chance de vivre. Puis il y a eu Kedge. Quand j'ai découvert le programme d'ingénieur d'affaire à Toulon, j'ai eu un coup de coeur. Je pouvais garder tout ce que j'avais appris de la technique et faire le lien avec le côté management, marketing, pour perfectionner mon projet de Start'up et accélerer le développement. J'ai fais des découvertes de tous les horizons, rencontré d'autres parcours atypiques, mais également pouvoir accès à un réseau. Pour moi une école a une vocation encore plus importante que de nous enseigner des matières et nous apporter des connaissances aussi importantes soit-elle.

 

Dans ma vision personnelle, une grande école se distingue par sa capacité à accompagner, aider et veiller au bon développement de ses étudiants. C'est en ce point que j'ai apprécié être à Kedge. La première année a été la plus dure à vivre à mon sens. Pas d'alternance, une start'up qui se construit et se cherchait une identité, des frais pour me loger et du quotidien. Pour tenir le coup financièrement, et comme beaucoup d'étudiants j'ai cumulé jusqu'à 3 emplois en même temps en manageant des projets pour des entreprises de services, mes premières passes d'armes en consulting et apporteur d'affaires.

 

Actuellement à la fin de mon Master 1 et en parallèle des études et la start'up, j'ai obtenu une alternance au sein d'Amadeus. Manager dans l'éxpérience client dans un premier temps au sein du département "Marketing & Development" et après 6 mois d'activité, désormais à la stratégie sur le nouveau service Amadeus "Service Excellence Governance". Une occasion unique pour moi de découvrir une grande entreprise qui choisis un start'uper et lui donne carte blanche pour avancer sur les "pain points"de l'entreprise. Au sein même de cette année, notre start'up a pris de l'ampleur et j'ai été appelé par le gouvernement français à participer et travailler sur les nouvelles lois de la mobilités fin de l'année 2017. Une expérience unique où j'ai appris mon métier des relations publiques et ce qu'outre altantique, on appelle lobbying.

 

Oxycar, c’est avant tout un pari qu’on a fait avec mes deux associés (Félix Kletti et Vincent Ostermann). À force de se lever, prendre sa voiture, aller au travail et vivre les bouchons matin et soir, je me suis pris à observer les autres voitures. Et comme beaucoup de personnes, je me suis dit que c’est quand même fou que l’on soit seul dans la voiture et pour se rendre tous dans la même direction, les mêmes zones économiques/industrielles. J’arrivais sur mon lieu de travail et je constatais la même chose. Toutes les voitures n’avaient qu’une personne à leur bord. Pourtant je connaissais bien mes collègues, on buvait un café ensemble le matin, on discutait à l’heure du repas de la vie de chacun, on organisait des soirées ensemble et nous habitions tous à proximité.

 

Que se passerait-il si on remplissait une voiture entre collègues ? La question parait simple. Les réponses aussi. On irait moins souvent chercher de l’essence, on aurait moins de soucis à penser aux prochaines dépenses sur notre voiture, et au final je me sentirai moins seul dans ma voiture au milieu des bouchons à écouter la radio en boucle.

 

 

Pour résumer, on essayerait déjà de comprendre comment se passe la mobilité au sein de leurs entreprises. Combien de temps en moyenne pour venir à l’entreprise ? Est-ce qu’il y a des retards, des fatigues liés à ces trajets du quotidien qui se répercutent sur le travail ? L’idée est surtout de faire comprendre que la mobilité d’une entreprise dépend de beaucoup de facteurs. Notre solution n’est pas juste du « covoiturage », c’est un ensemble de services, de taux de remboursement, de plan de déplacement entreprise, de plan RSE. Un vrai produit RH digital qui permet aux ressources humaines d’une entreprise de venir apporter un vrai plus à leurs salariés et aux syndicats sociaux en leur apportant des solutions win-win.

 

On dit souvent qu’il y a d’un côté les dirigeants et de l’autre les employés, et qu’un fossé les sépare, mais nous avons fais le choix avec nos clients actuels de combler une partie de ce fossé. La force du projet est que toute l’installation auprès de l’entreprise est GRATUITE (non, non vous ne rêvez pas ! Nous aussi, nous étions étonnés au début..). Les seuls frais de l’entreprise seront la subvention qu’ils reverseront via nos plateformes à leurs salariés. Je précise par avance pour nos amis RH, que ces « subventions » ne sont pas assimilées comme des avantages en nature aux salariés et pour le salarié, les remboursements sont nets d’impôts (moins de paperasse, plus de bonheur).

 

Le projet est très bien accueilli : on a eu un très bel article sur Rmsnews et on a remporté le prix BNI de l'innovation digitale 2017. Très prochainement, vous verrez de nouveaux articles arriver pour parler des réalisations qui se concrétisent !

 

Les projets ne manquent clairement pas pour le moment. Nous sommes demandés de tous les côtés pour répondre au besoin croissant des entreprises et autorités organisatrices de la mobilité. Nous nous intéressons à la blockchain pour l’avenir, car nous avons déjà identifié et sommes en production d’un système de mobilité « de confiance » avec une grande simplification pour les usagers à la clé. Et bien sûr l’international ! Nous nous intéressons de près aux frontaliers, et les pays comme l’Allemagne/Suisse sont un vrai vecteur des mobilités au vu des zones industrielles de nos régions (Alsacien Oblige !). Et a titre personnel, obtenir mon diplôme bien entendu !

 

 

Je dirai que Kedge m'apporté avant tout un "cadre" pour me permettre de me développer. Je pouvais confronter mes idées à des professionnels reconnu, j'ai aussi apprécier le fait de me remettre en question. Ce que je considérais avant comme un manque d'assurance et une forme de faiblesse est devenu à mon sens une de mes qualités. J'ai compris (parfois dans la douleur aussi) que se remettre en questions sur nos actions du quotidien étaient un excellent moyen de toujours garder un certain recul sur des évènements très intense qu'on est amené à vivre. Mon évolution au sein de Kedge a surtout été "intérieur", j'ai apris à oser, me spécialiser mais également garder une diversification de mes activités pour ne pas perdre mes objectifs. Et le plus important surtout, c'est d'avoir trouvé des gens qui ont confiance en ma réussite. Dans le fond, c'est ces gens là au sein même de l'administration des études qui m'ont permis de ne rien lâcher.

 

La Business Nursery m'a entre autres donné l'opportunité d'approcher le monde des avocats et des expert-comptables. En plus d'apprendre les matières fondamentales de l'entreprenariat, cela m'a apporté ce que j'appelle la "boîte à outil" pour compenser mes faiblesses dans certains axes de développement. Elle m'a donné l'opportunité de me développer et apprendre de mes erreurs. C'était aussi le lieu de rencontre avec des professionnels et l'accès au statut d'étudiant-entrepreneur.

 

Alors je ne pense pas être en mesure de donner un conseil à des diplômés alors que je ne suis moi même qu'un simple étudiant et qu'il me reste encore tant de choses à apprendre. Mais si je devais donner une pensée générale, c'est qu'il n'y a pas d'âge pour lancer l'entreprenariat. Que ce soit en créateur, en conseil ou avec du financement, il faut surtout comprendre que cet univers est une bouffée d'adrénaline qui nous apprend beaucoup plus sur nous-même que sur l'extérieur et quand on a besoin de se chercher et trouver un but, j'estime que c'est un des moyens le permettant. Car au final, si un projet X doit s'arrêter pour X raisons, il faut bien voir que tout le travail investi, les compétences reconnues par d'autres professionnels, le réseau unique qui en découle et cette capacité unique à innover deviendront je pense une denrée rare recherchée par les entreprises.

 

On ne mord pas ! N’hésitez pas à venir nous poser des questions, vous renseigner, j’ai même entendu dire qu’on avait une adresse mail et un numéro de téléphone pour cela ! 😉 (mathieu.gardin@oxy-car.com)

 

Pour vous donner un aperçu et une idée du futur produit qui sortira très prochainement dans les entreprises du BtoB : https://beta.oxy-car.com/ et sinon pour comprendre notre activité d'un point de vue entreprise: http://rmsnews.com/Oxycar-covoiturage-quotidien-simplifi%C3%A9