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Tête-à-tête avec Frank, un kedger expatrié depuis 28 ans !
Les 2 étudiantes du pro-act "KEDGE Alumni Travel" sont actuellement en Australie, où elles viennent à la rencontre de nos diplômés expatriés
- PROMOTION : 1991
- POSTE : Chief Executive Officer (CEO)
- ENTREPRISE : Randstad
- DURÉE D’EXPATRIATION : 28 ans
INTERVIEW :
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Bonjour Frank ! Pour commencer, présentez-vous rapidement.
Bonjour, je m’appelle Frank Ribuot. Je fais partie de la promotion 1991 de Kedge Marseille. Je suis actuellement Chief Executive Officer chez Randstad à Sydney, en Australie.
Interview de Frank Ribuot🌏 SYDNEY : 1 jour, 1 kedgeur 🌏 Nous avons rencontré Frank Ribuot, diplômé de Kedge Marseille en 1991. Expatrié depuis 28 ans, Frank est aujourd’hui CEO de Randstad à Sydney et s’occupe de la zone Asie-Pacifique notamment avec l’Australie, la NZ, la Malaisie, Singapour, l’Inde et Hong-Kong. Découvrez son portrait sur le site de Kedge Business School Alumni : https://www.kedgebs-alumni.com/fr/diplome/news/frank-kat-891
Publiée par Kedge Alumni Travel sur Dimanche 30 juin 2019
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En quoi consiste votre métier ? Quelles sont vos missions ?
En tant que Chief Executive Officer, je m’occupe de l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Malaisie, l’Inde, Hong-Kong et Singapour. Cela représente environ 2500 employés, 70 000 contractuels et plus de 20 000 personnes recrutées pour des postes permanents sur la région, dont plus de 7 000 en Australie. Nous avons également le 3e plus gros bureau d’accompagnement professionnel et d’outplacement qui aide en moyenne 5 000 personnes par an. Je passe en moyenne 4 semaines par trimestre en dehors de l’Australie pour aller voir les équipes sur place. Le reste du temps est en l’Australie ou nous avons des équipes basées un peu de partout dans le pays.
Au niveau de mes missions, mon temps de travail se décline en 3 parties. Je passe environ 40% de mon temps avec les clients, 30% en interne avec les équipes et les 30% restants je travaille sur des problématiques financières tels que nos choix d’investissements, nos besoins en termes de coûts ou encore nos choix technologiques.
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Pouvez-vous nous décrire votre parcours scolaire au sein de Kedge ? Quelle formation avez-vous suivi ?
Au sein de Kedge j’ai suivi la formation Master Sup de Co (DESCAF a l’époque) avec le tronc commun les deux premières années et je me suis ensuite spécialisé en Management Commercial en dernière année.
Sur le plan associatif, j’étais très investi dans l’école tout au long de mon parcours. La première année j’ai mené une campagne pour être élu (avec succès) représentant au bureau des Élèves. J’ai été président du Bureau des Élèves la deuxième année et Vice-président du Bureau des Sports lors de la troisième année.
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En quoi Kedge vous a aidé à développer et réaliser vos projets ?
Intégrer une école de commerce était quelque chose que j'envisageais depuis mon plus jeune âge. J’ai toujours eu ce souhait de faire quelque chose pour la communauté et j’étais très attiré par la vie associative que Kedge proposait.
Je pense que chaque école de commerce donne plus ou moins le même contenu en termes de connaissances et de cours mais ce qui permet de se différencier c’est ce que chacun réalise au sein de l’école. C’est pour cette raison que j’ai choisi de m’investir dans la vie associative, et c’est ce qui m’a le plus apporté. Ces années ont été le point de départ de ma carrière, notamment grâce à tous les partenariats que j’ai pu établir pendant mes différents mandats d’association ainsi que l’expérience de la gestion de l’humain. Cela m’a également permis de créer mon réseau rapidement et grâce à ça, je n’ai jamais cherché de travail.
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Depuis quand êtes-vous expatrié ?
J’ai été diplômé en juin 1991 et je suis parti à l’étranger en juillet 1991. J’ai d’abord effectué un V.I.E chez Ecco à Londres, une entreprise de recrutement, qui est maintenant devenue le groupe Adecco. A la suite de ça je suis resté en contrat quelques temps avec eux. Je suis ensuite rentré en France pour 9 mois et lorsqu’on m’a proposé d’avoir un poste en Asie je suis reparti. J’ai passé 5 ans à Kuala Lumpur. Entre temps, je suis tombé amoureux de l’Australie et je suis arrivé à Sydney en décembre 1998. Pendant les années qui ont suivies, j’ai alterné entre Sydney et Singapour car pendant 14 ans j’étais en charge de la zone Asia Pacifique pour mes employeurs. Au total, j’ai vécu 9 ans à Singapour, et 11 ans à Sydney.
Depuis que j’ai été appelé par un chasseur de tête il y a 5 ans pour reprendre la direction de Randstad, je ne suis pas reparti de Sydney qui est ma base à partir de laquelle je me déplace sur la région dont je m’occupe.
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Pour quelles raisons avez-vous décidé de vous expatrier à Sydney ?
Je suis tombé amoureux de l’Australie lorsque j’étais en poste à Kuala Lumpur. A l’époque, on avait une réunion régionale qui se déroulait à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie et pour aller là-bas nous avons dû faire une escale à Sydney. Je me souviens avoir aperçu l’Opera House et Harbour Bridge au moment de l'atterrissage, et j’ai été tout de suite impressionné par cette ville. En arrivant à l’hôtel, j’ai posé ma valise et je suis parti découvrir la ville. J’ai marché 13 ou 14 kilomètres dans la journée, et j’ai adoré ! Au retour de Nouméa j’ai choisi de faire une escale de deux jours pour retourner visiter la ville. A la suite de ça j’ai immédiatement pris la décision de poser une demande de résidence permanente en «skilled migration». C’est comme ça que je suis arrivé à Sydney un an et demi avant les jeux olympiques !
J’ai eu un réel coup de cœur pour cette ville et ce pays et je me plais beaucoup ici !
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Qu’est-ce qui vous a le plus surpris dans ce pays ?
L’Australie a un mode de vie plus relax, et les australiens accordent beaucoup d’importance à l’équilibre de vie entre la vie privée et la vie professionnelle. Les gens bossent mais commencent plus tôt le matin et finissent plus tôt le soir. Lorsqu’on part du bureau le vendredi soir il est également rare de recevoir un mail durant le week-end.
Au premier abord, beaucoup pensent que les australiens sont plus fainéants mais ce n’est pas le cas. Ils sont travailleurs et distinguent simplement les heures passées au bureau et leur temps personnel. De plus, ils sont très abordables et n’ont pas le besoin de statut que l’on peut trouver en France. Rencontrer un CEO ici est assez facile !
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Quels sont vos projets futurs ?
Je vis au jour le jour. Pour être honnête, je pense qu’il est essentiel de penser au présent et de faire de son mieux dans son travail actuel pour faire en sorte d’avoir de belles opportunités par la suite.
Pour l'instant j’envisage de rester en Australie, ou en Asie en général. Si je bosse bien mon boss s’occupera de moi et les opportunités arriveront.
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Est-ce qu’il y a un autre pays dans lequel vous auriez aimé vivre et pourquoi ?
A part l’Asie ce serait le Canada ! Les mentalités canadienne et australienne se ressemblent et je pense que je m’y plairais beaucoup. Je suis également un grand fan des hivers secs et froids et le Canada est une bonne destination pour ça !
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Si c'était à refaire, que changeriez-vous ?
Rien ! Je suis très content des opportunités que j’ai eues et du parcours que j’ai accompli jusqu’à maintenant.
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Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un étudiant ou jeune diplômé qui envisagerait de tenter l’aventure ?
Premièrement, il faut avoir en tête que malgré notre diplôme d’école de commerce, les entreprises locales à l’étranger n’attendent pas spécialement nos profils en tant que français, sauf si c’est pour un besoin particulier. Chercher un boulot à l'étranger est aussi difficile que trouver du boulot en France. Il ne faut pas partir en se disant que ce sera facile. Bien évidemment, cela dépend des destinations que nous choisissons.
Deuxièmement, je pense qu’il est important de commencer sa carrière dans une entreprise internationale. Passer deux ou trois ans dans ce type d’entreprise, en faisant du bon travail, permettra d’avoir de belles opportunités de par la mobilité interne pour partir travailler à l’étranger. C’est plus facile pour tout aussi bien au niveau des conditions d’installations que des demandes de visa.
Interview réalisée à Sydney par Emma et Manon, étudiantes du pro-act KEDGE Alumni Travel.
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