Diplômée de Kedge, je suis expatriée à Munich depuis plus de 8 ans !

• Elsa ROUYRRE
• PROMOTION : 2012
• POSTE : Advisor Regulatory Affairs
• ENTREPRISE : Bayernets GmbH
• DURÉE D’EXPATRIATION : 8 ans

 

INTERVIEW :

Bonjour Elsa ! Présente-toi en quelques mots

Bonjour je m’appelle Elsa et j’ai 32 ans. Je suis originaire du Sud-Ouest, j’ai grandi à Pau et j’ai fait une prépa à Bordeaux. J’ai beaucoup déménagé dans ma vie, au moins 12 fois !

Je suis passionnée par les avions et tout ce qui vole en général. J’ai toujours rêvé de devenir pilote d'hélicoptère de sauvetage dans les montagnes, mais pour cela il fallait obligatoirement que je passe par la case "armée", ce que je ne voulais pas. C'est un détail, mais ça a eu son importance dans mon choix de carrière.

 

Quel diplôme as-tu obtenu à Kedge ?

J’ai intégré un parcours ESC classique à Kedge, via un Master PGE.

Pendant ma césure, j’ai réalisé deux stages à Munich : le premier à l’aéroport de Munich, et le second chez Airbus.

Pour mon M2, j’ai réalisé un semestre à Vienne en Université Partenaire, par le biais d’Erasmus, pour étudier dans un domaine plus technique d’un point de vue environnemental. Je suis ensuite rentré à Marseille pour terminer mon mémoire qui portait sur les enjeux environnementaux du secteur aérien.

 

Quel est ton meilleur souvenir dans cette école ?

Mon meilleur souvenir est le concert du groupe Tryo que nous avons organisé pour clôturer le « Solar Festival » en 2009, un festival de promotion des énergies renouvelables. Nous avons géré toute la logistique et le concert s’est déroulé sur le parking principal de Kedge. C’était une grande réussite.

 

Pourquoi es-tu maintenant installée à Munich ?

Pour plusieurs raisons. A l’époque, en 2012, je voulais changer de voie et m’orienter sur un profil plus technique, donc réaliser des études d’Ingénieur, et plus particulièrement dans le domaine environnemental. C’est important à mon sens d’avoir cette double compétence. Aussi, je voulais vraiment partir faire des études à l’étranger. De famille allemande et comme j’ai effectué Allemand en LV1, mon choix s’est naturellement tourné vers ce pays. Je connaissais déjà Munich, une ville qui me plaisait, et en plus de cela, la TUM (Université Technique de Munich) a une bonne réputation dans le domaine que j’avais choisi.

A la suite de mes études d’« Ingénieur environnemental», je n’avais pas spécialement prévu de rester ici à Munich, mais le diplôme est particulier, et il m’était plus facile de rester en Allemagne, d’autant plus dans le centre de recherche dans lequel j’avais effectué mon stage.

 

 

Selon toi quels sont les incontournables de la ville ?

Au printemps, et surtout en été, la chose la plus appréciable est de décompresser dans un Biergarten : une immense terrasse où l’ont peu boire des bières locales et manger des spécialités bavaroises avec des amis. Dans ce lieu, tu peux aussi emmener ta propre nourriture, et comme les allemands sont fans de grillades, dès qu’il fait beau ils sortent le grill ! Il y a énormément de Biergarten dans toute la ville, il est donc difficile de se tromper.

Pour résumer, le Biergarten est vraiment un classique de la vie munichoise, plutôt qu’une bonne adresse en particulier.

Un gros plus pour moi d'habiter à Munich sont les Alpes, la nature et les lacs à proximité. C'est une qualité de vie qui joue définitivement un rôle dans mon choix de rester à Munich

Mon adresse préférée est le Giesinger Bräu, une brasserie locale dans un des quartiers encore populaires de Munich. La particularité du coin est qu’ils produisent leurs bières eux-mêmes, et ils ont énormément de choix. On peut donc y retourner et gouter une bière différente à chaque fois.

 

 

Que peux-tu dire sur la culture allemande ?

Les allemands commencent leur journée de travail relativement tôt, et finissent donc plus tôt. Ils en profitent pour se consacrer à des activités sportives ou de détente. Quand on quitte le travail, on le fait vraiment ! On appelle cela le « Feierabend ».

Toujours dans le domaine professionnel, la hiérarchie est moins présente et moins pesante : on peut discuter avec son manager et remettre certaines décisions en question si cela fait sens. La culture du respect est plus grande et nous sommes vraiment dans une relation égalitaire. Cela implique néanmoins d’être plus proactif et plus autonome dans la prise d’initiatives. C’est une chose que j’apprécie énormément.

Il existe un cliché selon lequel les allemands n’ont pas de sens de l’humour, et c’est absolument faux ! Je rigole énormément avec mes collègues et mes amis allemands.

 

Quels sont tes futurs plans ?

Je veux rester dans le domaine de l’énergie, accroître mon expertise et contribuer de près à la transition énergétique.

Ce milieu est assez spécifique, et il n’y a pas énormément d’offres similaires en France. Néanmoins, je ne me fixe aucune barrière de mobilité. Si un jour j’ai l’opportunité d’aller travailler à Berlin, je le ferais.

 

Que penses-tu de l'expatriation ?

Je pense que l’expatriation devrait être une obligation pour tout le monde. Et je pense surtout que chaque expatriation devrait durer suffisamment longtemps.

Des expériences de quelques mois ou d’un an sont bénéfiques, mais ne le sont pas autant qu’une expérience de plusieurs années. On pense souvent à rentrer en France sans prendre l’expérience au sérieux.

A partir de plusieurs années, notre vision du monde commence à changer, et on ne voit plus les choses par le biais du « prisme français ». Avec ce prisme, on a tendance à tout analyser, comparer et remettre en question.

Pour en sortir, il faut cependant faire l’effort de pratiquer la langue, de connaître la culture et d’être ouvert intellectuellement.

Si on ne le fait pas, on reste un « étranger » et on ne profite pas autant de cette expatriation.

 

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Interview réalisée à Munich par Damien, étudiant du pro-act KEDGE Alumni Travel d'Europe du Nord.

 

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