Retour sur la première édition des Réussites Solidaires...
Découvrez l'interview de JC Pieri, alumni de KEDGE et réalisateur du documentaire Osiligi
En prévision de la projection d'Osiligi sur notre campus de Marseille, nous avons rencontré JC Pieri afin d'en apprendre davantage sur lui, sur son parcours, sur son passage à KEDGE et surtout sur son documentaire !
Bonjour JC Pieri, avant d’en apprendre davantage sur votre documentaire, pouvons-nous en savoir un peu plus sur vous et votre parcours ?
Bonjour, j'ai aujourd'hui 33 ans et j'ai découvert le monde de l'image grâce à une autre passion, le BMX. Je suis un ancien professionnel en BMX freestyle et c’est ainsi que j’ai commencé à parcourir le monde et que ma passion pour l’image, la photo et la vidéo a vu le jour.
Je n’ai pas fait d'études dans le monde de l'image, je suis autodidacte. En réalité, j'avais pour première vocation de devenir gestionnaire de patrimoine. À cette époque, l'image pour moi c'était juste une passion et je ne pensais pas en faire mon métier. C’est ainsi que j’ai rejoint KEDGE dans le cadre d’une licence en management financier et après ces 3 ans-là, je me suis rendu compte que je n’étais pas à ma place.
Par la suite, j’ai souhaité poursuivre mon parcours à KEDGE en intégrant un Master spécialisé dans le sport et l’événementiel. En parallèle, je me suis lancé dans l’événementiel avec un de mes meilleurs amis et nous avons créé ensemble plusieurs événements dont de nombreux en collaboration avec l’école.
Durant toutes mes études à KEDGE, je continuais quand même l'image et en sortant de l'école j'ai vu que je pouvais vivre de ma passion. Je me suis donc demandé si je devais continuer l'événementiel parce que ça fonctionnait bien ou si je devais vivre de ma passion de la photo et de la vidéo. Et donc, j'ai décidé d’arrêter ce que je fais dans l'événementiel pour me consacrer à ma passion.
Vous êtes diplômé de KEDGE en 2013, quels souvenirs gardez-vous de l’école, qu’est-ce qui vous a marqué ?
Du fait de ma situation personnelle de l’époque, je n’ai pas pu profiter pleinement, même pas du tout à vrai dire, de l’école et de tout ce qu’il y avait autour pendant mes 3 premières années.
Après ces 3 premières années, j’ai commencé petit à petit à découvrir les associations, les événements et tout l’écosystème de l’école. Et c’est là que j’ai compris l’intérêt de s’impliquer dans la vie de l'école, c'est pour moi la chose la plus importante.
À partir de ce moment-là, j'ai proposé aux associations de faire des vidéos et des photos pour mettre en avant leurs actions et au fur et à mesure je me suis fait connaître jusqu'à faire les photos et les vidéos des challenges ECRICOME.
Pour répondre clairement à ta question, ce qui marqué moi à l'époque c’est surtout cette évolution de personne ne me connaît jusqu'à un moment où pas mal de gens me connaissent grâce à ma passion. J’étais en quelque sorte bloqué avant et là j'ai pu m'épanouir.
Quelle est votre meilleure anecdote à KEDGE ?
Il y en a 2.
La première est en rapport avec le challenge ECRICOME et qui est une belle fierté pour moi. J'ai pris une photo de la première année où Marseille a remporté le trophée de l'ambiance et cette photo a été affichée sur le campus et elle y est restée pendant des années, je ne sais pas si elle n’y est pas encore d’ailleurs… Ça reste pour moi une très grande fierté.
Et une deuxième anecdote un peu marrante, c’est que lors de ma première année à KEDGE, j'ai tenté de rejoindre l’association Mars’Eyes parce que c'était une association qui me correspondait. Et donc, j’en avais fait la demande et ils m'ont refusé alors qu’aujourd’hui la photo, l’image et la vidéo et bien, j’en ai fait mon métier. C’est assez rigolo je trouve.
Osiligi, tourné au Kenya, a pour but de sensibiliser à la cause animale et à sa protection. D'où vous est venue l'idée de réaliser ce film ?
Ça faisait quelques années déjà que je commençais à vouloir faire de la photo animalière et la cause m'intéressait de plus en plus. En 2019, j’ai fait un voyage à Madagascar qui a chamboulé toute ma vision des choses. Il était temps que je fasse des projets qui servent et pas seulement des projets pour moi ou pour des clients. J’avais déjà réussi à mettre en avant des humains, des enfants à Madagascar et maintenant, j'ai souhaité le faire aussi avec les animaux, parce que ça me passionne.
C’est un ami guide, Valentin Davis, qui m'a proposé de partir avec lui en safari. Je voulais partir avec lui, mais j’ai voulu faire plus qu’un « simple » safari. C'est ainsi que je lui ai proposé de produire un documentaire ensemble et c'est ce que nous avons fait. J'ai autoproduit à 100% ce projet, je suis parti avec mon équipe tourner ce projet au Kenya pendant 13 jours.
Pourquoi Osiligi ? Qu'est-ce que cela signifie ?
Osiligi, ça veut dire espoir dans la langue des Massaï.
Comment s'est déroulé le tournage sur place ? Pourriez-vous nous décrire une journée-type ?
Dans cette région, les animaux vivent principalement la nuit, très tôt le matin au lever de soleil et aussi le soir avant le coucher du soleil. Il faut absolument partir très (très) tôt le matin, 4h-5h, jusqu’au soir vers 20h. Les journées étaient longues, on s'arrêtait à peine pour manger sur place au beau milieu de la nature. Nous étions aussi actifs tout le long de la journée, car même si en pleine journée il y a moins d'activités, il y a quand même beaucoup d'animaux à voir aussi et des belles choses à capter.
Finalement, 13 jours, c’est plutôt court pour faire un documentaire donc forcément, il fallait maximiser nos chances et être le plus présent possible en respectant les animaux.
Nous imaginons des conditions de tournage particulières au milieu de cette faune sauvage, que ressentiez-vous ?
C’était vraiment de la pure excitation. Certaines personnes peuvent avoir peur ou avoir de l'appréhension, mais de mon côté, je n’ai aucune peur des animaux parce que j'ai l'impression qu'ils me comprennent et qu'ils savent que je ne vais pas leur faire du mal.
Bien sûr, il y avait des moments où nous devions faire extrêmement attention, mais je n’ai ressenti aucune peur et aucun doute durant le tournage.
À quel public conseilleriez-vous Osiligi ?
À tout le monde !
Nous avons fait des avant-premières à Paris et à Marseille. Dans la salle, il y avait des enfants de 5 ans jusqu’à des personnes de 80 ans et tous ont adoré. Honnêtement, peu importe l’âge, le spectateur comprendra les problèmes et les intentions du film.
Pour finir, si vous deviez donner un conseil aux diplômés et étudiants de KEDGE qui aimeraient faire comme vous, quel serait-il ?
Si vous avez une passion, suivez-la.
Ne vous dirigez par forcément vers une école de photo ou de vidéo parce qu'en réalité, on n’apprend pas « les vraies choses » du terrain. C'est pour ça que moi aujourd'hui, j'ai créé mes formations en ligne, j'apprends aux gens réellement l'expérience qu'on a sur le terrain. En réalité, les réglages et autres détails, on peut les trouver sur YouTube, mais l’expérience sur le terrain, c’est plus compliqué, il y a des petits plus qui font la réellement la différence. Je vous conseille aussi de vous tourner vers des personnes qui vous inspirent pour faire ce genre de métier.
Concernant KEDGE, personnellement ça m’a apporté beaucoup. J'ai appris énormément au niveau marketing, le « savoir parler », discuter avec les gens, présenter des projets et surtout le réseau ! Profitez-en.
Aussi, par exemple dans l’événementiel, je pense avoir appris plein de choses parce que j'ai aussi tenté. J’ai créé des événements, j’ai réussi et je me suis aussi trompé. C’est indispensable.
Et enfin, si vous souhaitez faire mon métier ou un métier similaire, ne le faites pas pour l’argent, ça ne fonctionnera pas. Avant tout, soyez passionné !
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