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Virginie, une diplômée de KEDGE installée au Brésil
Les 5 étudiants du pro-act "KEDGE Alumni Success" sont actuellement en Amérique du Sud, où ils viennent à la rencontre de nos diplômés.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours scolaire et de votre formation à Kedge ? Dans quel cadre avez-vous étudié à Kedge ?
Je suis rentrée à KEDGE en 2011, en L3, après avoir étudié pendant 2 années en classe préparatoire en région parisienne. J’ai donc suivi le Master PGE à KEDGE Marseille.
A Marseille, j’étais membre de l’association Unilab. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à être attirée par le Brésil.
J’ai ensuite pu réaliser un stage de 6 mois à la Chambre de commerce franco-brésilienne à Rio. Puis, au deuxième semestre, je devais faire un stage en Chine, mais ça ne s’est finalement pas fait, et puis j’étais vraiment très bien ici.
Puis en M2, j’étais censée revenir en France, sauf que je n’en avais pas du tout envie. J’étais bien au Brésil, je commençais à vraiment faire ma place. L’école a finalement accepté que je valide mes derniers électifs en M2 à distance, dans la mesure où j’avais un projet concret.
Pourquoi avez-vous décidé de partir vivre à Sao Paulo ? Était-ce dû à une réelle envie ou était-ce dû à une opportunité que vous avez saisie ?
Honnêtement à la base, Sao Paulo était un choix subi, je me sentais très bien à Rio. Mais bon, je n’avais pas le choix que de travailler et avec la problématique des VISA à renouveler en permanence, ce n’était vraiment pas confortable comme situation. De ce fait, après 3 ans, je me suis tournée vers le VIE ce qui m’a amené ici, à Sao Paulo.
Lors de mon VIE, je travaillais pour un producteur de condiment ou je devais développer les ventes de la marque au Brésil. Ce fût une réelle réussite et un travail dans lequel j’étais vraiment épanouie ! Puis après 2 ans de VIE, cette même société m’a proposé un CDI, toujours dans le développement commercial à l’international, mais cette fois-ci sur tout le continent sud-américain.
En arrivant ici, je ne parlais pas un mot de portugais. Pour tout vous dire, à KEDGE, j’avais pris chinois LV3 (rires). Heureusement que j’avais quelques notions d’espagnol qui m’ont beaucoup aidé au départ. Mais le portugais brésilien est une langue à part entière, il a donc fallu faire de vrais efforts d’apprentissage de la langue pour cesser de parler le « portugnol » (appellation locale pour définir un mix entre le portugais et l’espagnol).
Ces deux années de VIE à travailler uniquement avec des clients brésiliens a réellement accéléré mon processus d’apprentissage.
🎬Fast & Curious - Virginie🎬Fast & Curious 🎬 Aujourd'hui nous poursuivons avec Virginie ! Responsable du développement commercial Amérique latine pour un producteur de condiment, et expatriée à Sao Paulo 🇧🇷. Son interview arrive très prochainement, en attendant on vous laisse la découvrir en vidéo. Enjoy it 👏🏼
Publiée par KAS - Kedge Alumni Success sur Mercredi 24 avril 2019
Quelles différences distinguez-vous dans la manière de travailler entre le Brésil et la France ?
La grande différence avec la France, c’est la place que prend l’affecte au sein d’une entreprise. On doit plus mâcher ses mots pour faire passer un message aux salariés Brésiliens , qui sont globalement plus sensibles.
De par mon travail, je suis la principale intermédiaire entre les usages professionnels français et brésiliens, je dois donc temporiser.
Mais ce n’est pas le cas uniquement dans le monde du travail. Dans la vie de tous les jours, il faut faire preuve de tact pour s’adresser aux brésiliens, surtout pour nous français, qui sommes perçus comme des éléphants dans un magasin de porcelaine (rires).
Même avec les clients, les conversations, qui se font majoritairement pas messages sont très informels. Il n’y a rien de choquant à envoyer un smiley par message à un client ici. Pour autant l’hyper jovialité des clients locaux ne signifie pas forcément que le contrat sera signé dans les jours à venir, il faut savoir faire la part des choses. A l’inverse, les formules de politesse, comme « Cordialement » par exemple n’existe absolument pas ici !
Quels sont vos projets pour l’avenir ? Où vous voyez-vous dans 5 ans ? Dans 10 ans ?
Grande question ! A court terme, c’est vrai que j’ai envie de rester au brésil car maintenant que j’ai fait mon « trou », je n’ai pas spécialement envie de repartir. Maintenant sur le long-terme c’est vrai qu’il y a de fortes chances que je sois amenée un jour à changer de pays.
Pour autant, jamais je ne reviendrais m’installer en France, il y fait beaucoup trop froid (rires). L’Asie et l’Afrique sont deux continents aux cultures qui m’attirent. Il y a donc de fortes chances pour que l’un ou l’autre soit ma prochaine destination.
De quelle manière Kedge vous a aidé à réaliser vos projets quand vous êtes venue au Brésil ?
Je dirais que c’est principalement une fois le diplôme obtenu que Kedge m’a vraiment été utile. Désireuse de faire un VIE, être diplômée d’une grande école a été un réel plus lorsque j’ai postulé dans un premier temps à la chambre de commerce franco-brésilienne puis pour mon VIE chez le producteur de condiments.
Aviez-vous des appréhensions avant de partir ?
Pas vraiment ! Quand je suis arrivée ici, mon père était au Brésil, c’était donc plus facile pour moi d’arriver étant donné que j’avais déjà un repère solide ! C’était un peu de la triche par rapport à quelqu’un qui part vraiment seul à l’autre bout du monde
Je sais que beaucoup d’amis avaient peur, par rapport à la sécurité. Alors oui, c’est certain, il y a de nouvelles habitudes et réflexes à avoir ! La méfiance est nécessaire mais attention à ne pas tomber dans la psychose. Pour ma part, tout s’est toujours bien passé et ce sur tous les plans.
Quels conseils pouvez-vous donner à un jeune diplômé de Kedge qui hésite à lancer sa carrière professionnelle en Amérique Latine ?
En dehors de l’entreprise dans laquelle on est amené à travailler, je pense que c’est important de s’investir dans une association. Cela permet de s’intégrer et de comprendre la culture locale. Les brésiliens nous imaginent comme étant arrogants et supérieurs. Le fait de s’investir est donc vraiment quelque chose d’important : cela nous permet de faire des rencontres et de montrer aux brésiliens que nous sommes exactement pareil qu’eux !
Une autre petite chose qui peut être utile à savoir est que l’apparence joue un grand rôle ici. En effet, un vernis écaillé ou des chaussures abîmées sous-entendent que la personne est « négligée ».
Quels sont les secteurs porteurs dans ce pays ce pays selon vous ? Il y a-t-il des postes à pouvoir pour de jeunes diplômés par exemple ?
Depuis toujours il y a des marchés qui restent stables au brésil et qui sont gages de sécurité d’emploi. Pour autant, si je ne devais citer qu’un secteur, ce serait celui de la parfumerie et des cosmétiques. En effet, les brésiliens font très attention à leur apparence et ce quel que soit l’origine sociale. L’odeur a vraiment une place importante ici au Brésil.
Il existe même un stéréotype partagé par un grande partie de la population avançant le fait que les français « sentiraient mauvais et ne se laveraient jamais » (rires)
Qu’est-ce que vous avez trouvé ici que vous ne trouveriez pas en France ?
La raison pour laquelle j’ai toujours souhaité habiter ici est le Bresilian way of life. On vit vraiment dans un cadre agréable ici ! Ce n’est vraiment pas une idée reçue, les brésiliens sont beaucoup plus cools et moins stressés que les européens. On compare souvent nos situations avec notre groupe d’amis rencontrés à KEDGE et il est clair que le rythme et l’environnement sont nettement plus agréables.
Cependant, cela comporte également quelques inconvénients. Par exemple, dans la mesure où tout est beaucoup plus lent ici, les personnes prennent leur temps pour tout, y compris en affaires. Je peux vous assurer que c’est parfois difficile de conclure un contrat avec un brésilien parce que même s’il est très intéressé, il va prendre tout son temps pour y réfléchir.
Quel est votre rôle en tant qu’Alumni ? Vous êtes passée par Kedge et vous faîtes partie de notre réseau dans le monde maintenant.
On est un peu la façade de l’école à l’étranger. On appartient à une communauté et il n’en tient qu’à nous de s’y investir. Ici à Sao Paulo, on a la chance d’avoir une antenne dynamique. Je vais avec plaisir à chacun des after-works organisés ici. En plus d’entretenir des relations professionnels, on y passe vraiment de bons moments !
Interview réalisée à Sao Paulo par les 5 étudiants du pro-act KEDGE Alumni Success.
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